Von Stuck: Sisyphe
Il faudra bien subir l'assaut, l'ultime affront,
Les tempes palpitantes sous la déchirure,
Les plaies plus triturées que des trous de serrure,
Les glandes gangrenées,la suée moite au front.
Quand l'œil s'épuisera à transpercer l'opaque,
Quand le meli- melo des bruits atténués
Glissera sur la peau,de frissons dénués ...
Finies les guérisons,révolue toute Pâque!
J'exige de savoir à ce moment précis,
Tandis que les organes usés se verolent,
Qui a le dernier mot et quel porte-parole
Depuis l'aube des temps fit le juste récit.
L'abîme de la tombe est-il gouffre béant?
Quel ciel va féconder l'humus des os friables?
Quelque stellaire arpège ou quelque antre de diable,
La vis sans fin des vies, l'amnésie, le néant?
Plutôt que d'entrevoir l'eden de mes aînés,
La danse des aimés qui de loin feraient signe,
Aveuglante clarté dont je serais indigne,
Il vaudrait mieux pour moi de n'être jamais née.
mardi 10 juillet 2012
union cosmique
Mon amour en train de chanter derrière Lou Reed, excusez moi du peu au festival de Montereau avec les blue monster tracks ( en effet j' éclate de fierté sans aucune fausse ou vraie modestie!)
Siudmak: idylle
Mon amour de chanteur, photo de Alain Hiot, groupe " les blue monster tracks"
Voici mon texte fétiche écrit dans une autre vie des siècles auparavant suivi d' un texte composé par mon géant danois qui m' autorise à livrer ici sans pudeur sa poésie iconoclaste.
J' irai me fondre aux laves des astéroïdes,
Me nourrir goulûment au lait des voies lactées,
Voir faillir les novas par salves rétractées,
Dormir contre Saturne aux formes ovoïdes.
Mon avenir se lie aux étoiles filantes,
Satellite oublié d' astre cyclopéen...
Disparaître au soleil, songe prométhéen,
Scintiller aux marées des vagues déferlantes!
lumière, ma patrie, dissous-moi en ton prisme,
Abreuve-moi du beau jailli de ton pinceau;
Revêts-moi du tissu diapré de tes arceaux,
Offre moi tes lueurs explosant en seïsmes.
Sous l' arche de tes bras, être rayon liquide,
Ardent comme un buisson qui a reçu Yahvé;
Purifiée des terrestres ombres dépravées,
Je serai pur esprit ressourcé à ton fluide.
Mon amour est...
Mon amour est gamine, une fleur printanière
Comme jamais nature n' en avait enfanté
Un océan de joie, de rire, de santé
Elle montre la voie à la terre tout entière
Mon amour est poète, comme des montgolfières
Ses vers s' élèvent aux cieux où viennent les chanter
Des anges débonnaires aux ailes argentées
Et leurs voix emmêlées évoquent une prière
Mon amour est ardente et furieuse guerrière
A son flanc vient frapper un glaive ensanglanté
Elle monte la garde car ses nuits sont hantées
Par des démons qui veulent la priver de lumière
Mon amour est princesse, son allure est altière
Son front est ceint d' or pur et ses mains sont gantées
De cuir noir comme ses yeux qui viennent se planter
Dans les miens comme le feraient ceux d' une sorcière
M. le 3 juillet 2012.
Merci mon géant danois, je ne veux pas d' autre épitaphe!
J' irai me fondre aux laves des astéroïdes,
Me nourrir goulûment au lait des voies lactées,
Voir faillir les novas par salves rétractées,
Dormir contre Saturne aux formes ovoïdes.
Mon avenir se lie aux étoiles filantes,
Satellite oublié d' astre cyclopéen...
Disparaître au soleil, songe prométhéen,
Scintiller aux marées des vagues déferlantes!
lumière, ma patrie, dissous-moi en ton prisme,
Abreuve-moi du beau jailli de ton pinceau;
Revêts-moi du tissu diapré de tes arceaux,
Offre moi tes lueurs explosant en seïsmes.
Sous l' arche de tes bras, être rayon liquide,
Ardent comme un buisson qui a reçu Yahvé;
Purifiée des terrestres ombres dépravées,
Je serai pur esprit ressourcé à ton fluide.
Mon amour est...
Mon amour est gamine, une fleur printanière
Comme jamais nature n' en avait enfanté
Un océan de joie, de rire, de santé
Elle montre la voie à la terre tout entière
Mon amour est poète, comme des montgolfières
Ses vers s' élèvent aux cieux où viennent les chanter
Des anges débonnaires aux ailes argentées
Et leurs voix emmêlées évoquent une prière
Mon amour est ardente et furieuse guerrière
A son flanc vient frapper un glaive ensanglanté
Elle monte la garde car ses nuits sont hantées
Par des démons qui veulent la priver de lumière
Mon amour est princesse, son allure est altière
Son front est ceint d' or pur et ses mains sont gantées
De cuir noir comme ses yeux qui viennent se planter
Dans les miens comme le feraient ceux d' une sorcière
M. le 3 juillet 2012.
Merci mon géant danois, je ne veux pas d' autre épitaphe!
jeudi 5 juillet 2012
Qu'est-ce que la vérité? ( Pilate à Jésus-Christ)
Édouard Debat-Ponsan : la vérité sortant du puits
Si tout est mouvement, succession illusoire
De potentiels morts-nés, de demains avortés,
Si l' abstraction du temps, ce trait aléatoire
Martèle nos journées de nos nuits escortées,
S'il faut devenir fou pour guérir de l' enfance,
Puis devenir sénile avant d' être assagi,
Si seul le hasard crée l' être dont il s' agit
Voué à évoluer en guise de défense,
Si toute foi se meurt au nom de la raison,
Si le bourgeon pourrit, si la mèche est éteinte,
Si les lueurs mouillées s' immolent hors d' atteinte
Aux cendres des brasiers de toute floraison,
Je veux me souvenir au nom des écrivains
De l' enthousiasme sain de l' aube des genèses,
Des amours consumant l' infernale fournaise
Qui me réchauffe à toi comme l' âme au divin.
Si tout est mouvement, succession illusoire
De potentiels morts-nés, de demains avortés,
Si l' abstraction du temps, ce trait aléatoire
Martèle nos journées de nos nuits escortées,
S'il faut devenir fou pour guérir de l' enfance,
Puis devenir sénile avant d' être assagi,
Si seul le hasard crée l' être dont il s' agit
Voué à évoluer en guise de défense,
Si toute foi se meurt au nom de la raison,
Si le bourgeon pourrit, si la mèche est éteinte,
Si les lueurs mouillées s' immolent hors d' atteinte
Aux cendres des brasiers de toute floraison,
Je veux me souvenir au nom des écrivains
De l' enthousiasme sain de l' aube des genèses,
Des amours consumant l' infernale fournaise
Qui me réchauffe à toi comme l' âme au divin.
vendredi 15 juin 2012
Enfin on débarrassa ma terre d' un coquin qui en infestait la surface
Burne Jones: le prince de la forêt
Le vétuste dragon darde un oeil indigné,
L' Archange ailé de rêves sa dague soulève,
Le fiel du vieux serpent contre l' antique glaive,
Qui de cet est d' Eden sera le jardinier?
Vade retro, j' en ris, car j' ai trouvé mon Cid!
Son verbe est plus puissant qu' un cor de Jericho,
Son muscle est plus saillant qu' un corps de Géricault,
Il n' est aucune honte au juste parricide!
Va te gargariser d' ésotériques rites,
Le sépulcre blanchi dans un obscur couvent
Sera l' ultime écrin d' un adieu éprouvant
Où tu me maudiras toi qui me déshérites.
Nous pauvres parias au repentir tardons,
C' est que la voix du beau aux plaisirs nous appelle,
C' est que l' ombre recèle beaucoup de chapelles,
Pourtant sans condition je t' octroie mon pardon.
Le vétuste dragon darde un oeil indigné,
L' Archange ailé de rêves sa dague soulève,
Le fiel du vieux serpent contre l' antique glaive,
Qui de cet est d' Eden sera le jardinier?
Vade retro, j' en ris, car j' ai trouvé mon Cid!
Son verbe est plus puissant qu' un cor de Jericho,
Son muscle est plus saillant qu' un corps de Géricault,
Il n' est aucune honte au juste parricide!
Va te gargariser d' ésotériques rites,
Le sépulcre blanchi dans un obscur couvent
Sera l' ultime écrin d' un adieu éprouvant
Où tu me maudiras toi qui me déshérites.
Nous pauvres parias au repentir tardons,
C' est que la voix du beau aux plaisirs nous appelle,
C' est que l' ombre recèle beaucoup de chapelles,
Pourtant sans condition je t' octroie mon pardon.
jeudi 7 juin 2012
Peut être à cause des ombres il avait l' air de rire
Moreau: Oedipe et le Sphynx
Il avait mis son kilt d' highlander irlandais,
Ses yeux de condamnés, son sourire de l' ange;
Avec sa cornemuse et son allure étrange,
L' aura des crucifiés sans cris, le transcendait.
Elle entendait la voix qui toujours demandait
Si tout doit se faner, pourquoi le temps nous change,
Avec le corps qui s' use et glisse dans la fange,
Ses formes falsifiées et ses peaux se fendaient.
Tel un Gargantua il riait à la fête,
Croquant à toute pulpe, remède à la peur,
Traquant d' abruptes proies en habile trappeur,
Reniant ses succès, célébrant ses défaites.
Elle rampait au sol éblouie par les faîtes,
Soleils vertigineux aux nocturnes vapeurs;
Les cauchemars du jour et les rêves trompeurs
S' insinuaient aux sentes des fuites parfaites.
Les voilà enlacés, vertical corps à corps,
Pas de deux provisoire ou immortelle danse,
En route pour l' Histoire ou vers la décadence,
Mariage bariolé d' harmonieux désaccords.
Ne leur reprochez pas leurs lèvres aimantées,
Les gestes affamés, Les mots de démesure,
Ils sont des résistants qui combattent l' usure,
Si l' on vous interroge, par pitié, mentez.
Il avait mis son kilt d' highlander irlandais,
Ses yeux de condamnés, son sourire de l' ange;
Avec sa cornemuse et son allure étrange,
L' aura des crucifiés sans cris, le transcendait.
Elle entendait la voix qui toujours demandait
Si tout doit se faner, pourquoi le temps nous change,
Avec le corps qui s' use et glisse dans la fange,
Ses formes falsifiées et ses peaux se fendaient.
Tel un Gargantua il riait à la fête,
Croquant à toute pulpe, remède à la peur,
Traquant d' abruptes proies en habile trappeur,
Reniant ses succès, célébrant ses défaites.
Elle rampait au sol éblouie par les faîtes,
Soleils vertigineux aux nocturnes vapeurs;
Les cauchemars du jour et les rêves trompeurs
S' insinuaient aux sentes des fuites parfaites.
Les voilà enlacés, vertical corps à corps,
Pas de deux provisoire ou immortelle danse,
En route pour l' Histoire ou vers la décadence,
Mariage bariolé d' harmonieux désaccords.
Ne leur reprochez pas leurs lèvres aimantées,
Les gestes affamés, Les mots de démesure,
Ils sont des résistants qui combattent l' usure,
Si l' on vous interroge, par pitié, mentez.
mardi 22 mai 2012
with or with you
Corot: Orphée ramenant Euridyce des enfers.
On me dira qu' aimer et ce qu' il en résulte
Est plus cendre de pluie que lueur au foyer,
Lutter pour rester soi, pour l' autre guerroyer,
Réenfanter le jour des longues nuits adultes.
On me dira qu' aimer c' est ouvrir à la peur
De frémir pour un autre à jamais essentiel,
Des yeux toujours levés pour supplier le ciel,
A jamais prisonniers de fictives vapeurs.
On me dira qu' aimer c' est s' offrir à l' attente
Des continuels retours et des cent pas perdus,
Des obsessions d' horloge aux élans éperdus,
Sous des soleils trop secs ou des ondées battantes.
On me dira qu' aimer c' est rendre à la folie
La part qu' on doit à Dieu ou à quelque César,
C' est prendre à l' infini sa portion de hasard
Pour étendre le temps aux terres abolies.
On me dira qu' aimer c' est se faire parjure
De tous les vieux crédos pourtant bien incrustés,
Pour le nouvel Adam renier la vétusté
D' anciennes libertés jusqu' à leur faire injure.
Je n' entends que mes pleurs quand tu n' étais pas là,
Mon coeur déshydraté, mon corps hurlant famine,
Mon âme inanimée que la mort contamine
Tout ce que Dieu seul sait,amen qui s'inhala.
On me dira qu' aimer et ce qu' il en résulte
Est plus cendre de pluie que lueur au foyer,
Lutter pour rester soi, pour l' autre guerroyer,
Réenfanter le jour des longues nuits adultes.
On me dira qu' aimer c' est ouvrir à la peur
De frémir pour un autre à jamais essentiel,
Des yeux toujours levés pour supplier le ciel,
A jamais prisonniers de fictives vapeurs.
On me dira qu' aimer c' est s' offrir à l' attente
Des continuels retours et des cent pas perdus,
Des obsessions d' horloge aux élans éperdus,
Sous des soleils trop secs ou des ondées battantes.
On me dira qu' aimer c' est rendre à la folie
La part qu' on doit à Dieu ou à quelque César,
C' est prendre à l' infini sa portion de hasard
Pour étendre le temps aux terres abolies.
On me dira qu' aimer c' est se faire parjure
De tous les vieux crédos pourtant bien incrustés,
Pour le nouvel Adam renier la vétusté
D' anciennes libertés jusqu' à leur faire injure.
Je n' entends que mes pleurs quand tu n' étais pas là,
Mon coeur déshydraté, mon corps hurlant famine,
Mon âme inanimée que la mort contamine
Tout ce que Dieu seul sait,amen qui s'inhala.
dimanche 20 mai 2012
Où la roue mène
Ronde comme une femme , fourbe est la fortune
Suant la matinée sa poussière importune,
Bouillant de boue étrange en de glauques marais.
Le sens de ce cloaque est logique dit-on,
Mais cette parabole, alors qu' on me l' explique,
J' espère en des miracles, je crois aux reliques,
Qu' on me livre à la fin l' oracle du python!
Mon père n' ai tué, ni épousé ma mère,
Dans aucun cauchemar mes amants je n' étripe,
Je crois que je vois clair, je ne suis pas Oedipe,
Jamais sur l' Achéron, mes aïeux ne ramèrent.
Si des cuisses de Zeus,nous autres ne sortons,
Ce n' est pas pour autant qu'un de nous ne mérite,
Quelque saint esseulé fleuri dans sa guérite,
Plutôt que le veau d' or, du culte l' avorton.
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jeudi 17 mai 2012
A la tienne Etienne
Saint Etienne de Brie Comte Robert
Lézardée, fissurée, enfouie sous les décombres,
Grande dame ecclésiale, tu es humiliée,
Tes cicatrices béent, tes brèches par milliers
Supportent l' eau des pluies comme un bateau qui sombre.
Toi la reine gothique à l' orgueilleux clocher,
Souillée par les pigeons et les athées rieurs,
Toute noircie dehors,brisée à l' intérieur,
Tu suintes en silence les espoirs fauchés.
Le temps inquisiteur à l' ultime question,
Ce terrible bourreau plus juste que la mort,
Gargouille écarquillant une gueule qui mord,
Assiège à coups d' épines ton dernier bastion.
Ton choeur est pris; ton choeur aimant, choeur lapidé,
Couronné de crachats, ces perles inégales,
Fleuri des moisissures de tes astragales,
Regrette le zénith des ors dilapidés.
Ta robe de carême couleur d' améthyste,
Plus froide qu' un linceul se déchire au regard
Du Messie crucifié,omniscient et hagard.
Tu es voilée de deuil, pauvre madone triste!
N' oublie pas que la ronde des anges t' enlace,
Le ciel s' est abaissé aux azurs délavés
De tes tableaux ternis aux parois enclavés,
Le ciel s'est fait petit et tient dans ta rosace.
Lézardée, fissurée, enfouie sous les décombres,
Grande dame ecclésiale, tu es humiliée,
Tes cicatrices béent, tes brèches par milliers
Supportent l' eau des pluies comme un bateau qui sombre.
Toi la reine gothique à l' orgueilleux clocher,
Souillée par les pigeons et les athées rieurs,
Toute noircie dehors,brisée à l' intérieur,
Tu suintes en silence les espoirs fauchés.
Le temps inquisiteur à l' ultime question,
Ce terrible bourreau plus juste que la mort,
Gargouille écarquillant une gueule qui mord,
Assiège à coups d' épines ton dernier bastion.
Ton choeur est pris; ton choeur aimant, choeur lapidé,
Couronné de crachats, ces perles inégales,
Fleuri des moisissures de tes astragales,
Regrette le zénith des ors dilapidés.
Ta robe de carême couleur d' améthyste,
Plus froide qu' un linceul se déchire au regard
Du Messie crucifié,omniscient et hagard.
Tu es voilée de deuil, pauvre madone triste!
N' oublie pas que la ronde des anges t' enlace,
Le ciel s' est abaissé aux azurs délavés
De tes tableaux ternis aux parois enclavés,
Le ciel s'est fait petit et tient dans ta rosace.
lundi 14 mai 2012
label la bête
Waterhouse: Circé
Tout en instinct, muscles tendus,
Membres bandés pour la riposte,
Qu'aucun prédateur ne m' accoste,
Mon terrictoire est défendu.
Se nourrir pour ne pas mourir,
Avoir chaud, fondu dans la masse,
Vibrer de peur sous la menace,
Je tremble , je fuis, où courir?
De noirs félins me culbutaient,
Les fabriquants de vie pullulent,
Il faut que l' espèce copule,
Bien à l' abri sous les futaies.
A coup de griffes et de dents,
Tantôt je lacère et j' enlace,
J' ai fini par creuser ma place,
Toute ensanglantée en dedans.
Tu as bien de quoi pavoiser
Chasseur de peau sans carabine,
Tu peux t' en lécher les babines,
Je suis ta bête apprivoisée.
Tu as bien de quoi pavoiser Chasseur de peau sans carabine, Tu peux t' en lécher les babines, Je suis ta bête apprivoisée.
Tout en instinct, muscles tendus,
Membres bandés pour la riposte,
Qu'aucun prédateur ne m' accoste,
Mon terrictoire est défendu.
Se nourrir pour ne pas mourir,
Avoir chaud, fondu dans la masse,
Vibrer de peur sous la menace,
Je tremble , je fuis, où courir?
De noirs félins me culbutaient,
Les fabriquants de vie pullulent,
Il faut que l' espèce copule,
Bien à l' abri sous les futaies.
A coup de griffes et de dents,
Tantôt je lacère et j' enlace,
J' ai fini par creuser ma place,
Toute ensanglantée en dedans.
Tu as bien de quoi pavoiser
Chasseur de peau sans carabine,
Tu peux t' en lécher les babines,
Je suis ta bête apprivoisée.
Tu as bien de quoi pavoiser Chasseur de peau sans carabine, Tu peux t' en lécher les babines, Je suis ta bête apprivoisée.
jeudi 3 mai 2012
toi le frère
Cranach: Apollon et Diane
Même sans se sentir, ni se voir, même sans
S' effleurer en douceur des pointes de leur penne,
Aux soirs assassinés sanguinolents de peine,
Nos plumes ont léché la mer du même sang.
Je tiens à pleines mains l' ove de ton visage,
Aux creux de ton miroir mes yeux vont se nicher,
Contemplant au cristal de ta ronde Psyché
L' ailleurs miraculeux de ces deux paysages.
Ta voix est hallali des anciennes rapières
Forgée aux nobles quêtes de preux chevaliers,
Gorgée des souvenirs de nos peuples alliés,
Ta voix , ce mémorial qui chante aux vieilles pierres.
Que jamais ce trésor aux grottes ne se terre,
Telle aubépine au lierre je veux t' enlacer,
Mes rimes à tes vers suavement embrassées
Qu' à la face du temps rien ne te fasse taire.
Même sans se sentir, ni se voir, même sans
S' effleurer en douceur des pointes de leur penne,
Aux soirs assassinés sanguinolents de peine,
Nos plumes ont léché la mer du même sang.
Je tiens à pleines mains l' ove de ton visage,
Aux creux de ton miroir mes yeux vont se nicher,
Contemplant au cristal de ta ronde Psyché
L' ailleurs miraculeux de ces deux paysages.
Ta voix est hallali des anciennes rapières
Forgée aux nobles quêtes de preux chevaliers,
Gorgée des souvenirs de nos peuples alliés,
Ta voix , ce mémorial qui chante aux vieilles pierres.
Que jamais ce trésor aux grottes ne se terre,
Telle aubépine au lierre je veux t' enlacer,
Mes rimes à tes vers suavement embrassées
Qu' à la face du temps rien ne te fasse taire.
mardi 24 avril 2012
le maillon manquant
Toussaint Dubreuil: Orphée charmant les animaux de sa lyre.
Ni amphibien saurien surgissant de sa conque,
Ni singe délaissant sa marche à quatre mains,
Ni emplumé bavard poussant au lendemain
Des grandes glaciations un cri humain quelconque;
Aucun ballet nuptial, aucun artisanat
Nulle toile tissée, nulle aquatique danse,
Nulle stridulation de la nocturne transe
Inspirant au poète mille " hosanna ",
N' est le maillon manquant des chaînes qui libèrent.
Je crois à l' arrondi des mots des parchemins,
Au cercle enluminé au bout de tout chemin,
A la lyre d' Orphée qui dompta le Cerbère.
Ni amphibien saurien surgissant de sa conque,
Ni singe délaissant sa marche à quatre mains,
Ni emplumé bavard poussant au lendemain
Des grandes glaciations un cri humain quelconque;
Aucun ballet nuptial, aucun artisanat
Nulle toile tissée, nulle aquatique danse,
Nulle stridulation de la nocturne transe
Inspirant au poète mille " hosanna ",
N' est le maillon manquant des chaînes qui libèrent.
Je crois à l' arrondi des mots des parchemins,
Au cercle enluminé au bout de tout chemin,
A la lyre d' Orphée qui dompta le Cerbère.
jeudi 12 avril 2012
Qu' est ce que le mal
Michel Ange:Lilith
Est-ce un ange déchu, au refus démodé,
Lucifer, fier élu ,irréelle lumière,
Un " non" précipité aspirant à l' ornière
Où se noie Belzébuth, où patauge Asmodée.
Est-ce une maladie, noir génie, mauvais gène,
Fille de la psychose, enfant de la folie,
La racine endurcie dans la chair amollie
Explosant dans le crime son arbre indigène.
Est- ce un penchant inné à la pente des vices
Quand le corps dévissé au plaisir s' écartèle,
Docile au syphon doux d' une liesse immortelle,
Curieux d' alimenter ses sens toujours novices.
Le mal est privation, absence du divin,
Sous la peau il incruste ses exsangues veines,
Le cri de sa révolte insuffle la déveine,
Le mal, ce livre vide faute d' écrivain.
Est-ce un ange déchu, au refus démodé,
Lucifer, fier élu ,irréelle lumière,
Un " non" précipité aspirant à l' ornière
Où se noie Belzébuth, où patauge Asmodée.
Est-ce une maladie, noir génie, mauvais gène,
Fille de la psychose, enfant de la folie,
La racine endurcie dans la chair amollie
Explosant dans le crime son arbre indigène.
Est- ce un penchant inné à la pente des vices
Quand le corps dévissé au plaisir s' écartèle,
Docile au syphon doux d' une liesse immortelle,
Curieux d' alimenter ses sens toujours novices.
Le mal est privation, absence du divin,
Sous la peau il incruste ses exsangues veines,
Le cri de sa révolte insuffle la déveine,
Le mal, ce livre vide faute d' écrivain.
samedi 7 avril 2012
bouteille à la mer
Signac; la baie
Qui est-tu, toi qui es?
Par quelle parabole
Aux rondes courbes folles
Traces-tu le ciel quiet?
Toi l' inouï maquisard,
En l' infime tu terres
D' inaudibles mystères
Aux ordonnés hasards.
Tu as crée tes doubles
Afin de les plonger,
En leurs remords rongés
Au fiel de leurs eaux troubles.
Dans l' ailleurs lumineux,
Si toutefois j' ai place,
Fais moi briser la glace
Du froid peccamineux.
Je cherche à te toucher
Brisée sur un récif
Aspirant à l' esquif
Sur lequel me coucher.
Sourde au destin qui fonce,
Muette d' oraison,
Aveugle à la saison,
J' attendrai ta réponse.
Qui est-tu, toi qui es?
Par quelle parabole
Aux rondes courbes folles
Traces-tu le ciel quiet?
Toi l' inouï maquisard,
En l' infime tu terres
D' inaudibles mystères
Aux ordonnés hasards.
Tu as crée tes doubles
Afin de les plonger,
En leurs remords rongés
Au fiel de leurs eaux troubles.
Dans l' ailleurs lumineux,
Si toutefois j' ai place,
Fais moi briser la glace
Du froid peccamineux.
Je cherche à te toucher
Brisée sur un récif
Aspirant à l' esquif
Sur lequel me coucher.
Sourde au destin qui fonce,
Muette d' oraison,
Aveugle à la saison,
J' attendrai ta réponse.
mardi 27 mars 2012
L' imper espace
Deully: Dante et Virgile aux Enfers
Emprunte les conduits
Des cheminées méridionales,
N' aie crainte de la suie
A la noirceur subliminale.
Le feu fera fondre l' arctique
Du passé momifié,
Toutes les tristesses antiques
Finiront pétrifiées.
En vain le froid te suit
Dans cette retraite infernale,
Au feu les sanglots fuient
Figés en neiges hivernales.
Si le destin défié,
Apposait son sceptre sceptique,
Ton totem déifié
S' imposerait comme un viatique.
Emprunte les conduits
Des cheminées méridionales,
N' aie crainte de la suie
A la noirceur subliminale.
Le feu fera fondre l' arctique
Du passé momifié,
Toutes les tristesses antiques
Finiront pétrifiées.
En vain le froid te suit
Dans cette retraite infernale,
Au feu les sanglots fuient
Figés en neiges hivernales.
Si le destin défié,
Apposait son sceptre sceptique,
Ton totem déifié
S' imposerait comme un viatique.
lundi 19 mars 2012
Peau céder
Angelo Bronzino: la jalousie ( détail)
Peau céder,
Perdre haleine,
Veines pleines
Posséder.
Ton ventre, ma terre,
Tes yeux, soleils bleus
Des jours graveleux;
Les perdre m' atterre.
Fin de toi, mon effroi,
Mon agonie glaciaire,
Horrible mise en bière
Dans un gouffre de froid.
J' entâche mon rétable
Des peintures pâlies
De nos amours salies
Par d' autres, redoutables.
Sa toile est irisée
Des bouches qui hullulent
La douleur qui pullule,
Tant de liaisons brisées.
Je prie que le mépris
Ne trouve jamais place
En ta foi qui m' enlace
Et qui n' a pas de prix.
Que ne soit pas géole
Mon coeur qui t' idolâtre
Ni la danse folâtre
Des bras qui t' auréolent.
De toutes mes fibres
Ligoter l' angoisse,
Mon vieux mal, ma poisse;
Reste un homme libre.
Tout céder,
Parousie;
Jalousie?
Décédée.
Jalouse - Mlle K par go-moon
Peau céder,
Perdre haleine,
Veines pleines
Posséder.
Ton ventre, ma terre,
Tes yeux, soleils bleus
Des jours graveleux;
Les perdre m' atterre.
Fin de toi, mon effroi,
Mon agonie glaciaire,
Horrible mise en bière
Dans un gouffre de froid.
J' entâche mon rétable
Des peintures pâlies
De nos amours salies
Par d' autres, redoutables.
Sa toile est irisée
Des bouches qui hullulent
La douleur qui pullule,
Tant de liaisons brisées.
Je prie que le mépris
Ne trouve jamais place
En ta foi qui m' enlace
Et qui n' a pas de prix.
Que ne soit pas géole
Mon coeur qui t' idolâtre
Ni la danse folâtre
Des bras qui t' auréolent.
De toutes mes fibres
Ligoter l' angoisse,
Mon vieux mal, ma poisse;
Reste un homme libre.
Tout céder,
Parousie;
Jalousie?
Décédée.
Jalouse - Mlle K par go-moon
lundi 12 mars 2012
contre nature
Draper: Icare
Pour Thomas D...mort broyé par une hélice.
Percé d' un javelot quand tu lançais le disque
De ta destinée. Cette course avec le ciel,
Tu as fini noyé. Le songe existentiel
Pèse un poids trop léger face à la part du risque.
Tu mouillas dans l' eau trouble rassasiée de fiel,
Dans le cloaque bourbeux tu as bu aux délices,
Avant d' être broyé par la fatale hélice,
Le navire en spirale a l' illusion du miel.
Les voyages sucrés finissent aux Sargasses,
Combien ont convoité l' Eden des au delà,
Juchés sur des esquifs que l' orgueil modela,
Squelettes de l' abysse jonchée de carcasses.
Le défi n' a qu' un temps qu' il ne maîtrise pas.
J' aurais crié pitié pour qu' on te fasse grâce,
Quel crédit aurais je eu moi qui suis de ta race,
Quand Dieu nous est cruel, qu' on n'en médise pas.
Je ne suis ni amante, ni soeur, ni ta mère,
Pauvre hectoplasme errant, ses larmes pour linceul,
Je suis l' oeil du miroir qui t' as toujours su seul
Au seuil inaccessible de ta quête amère.
Pour Thomas D...mort broyé par une hélice.
Percé d' un javelot quand tu lançais le disque
De ta destinée. Cette course avec le ciel,
Tu as fini noyé. Le songe existentiel
Pèse un poids trop léger face à la part du risque.
Tu mouillas dans l' eau trouble rassasiée de fiel,
Dans le cloaque bourbeux tu as bu aux délices,
Avant d' être broyé par la fatale hélice,
Le navire en spirale a l' illusion du miel.
Les voyages sucrés finissent aux Sargasses,
Combien ont convoité l' Eden des au delà,
Juchés sur des esquifs que l' orgueil modela,
Squelettes de l' abysse jonchée de carcasses.
Le défi n' a qu' un temps qu' il ne maîtrise pas.
J' aurais crié pitié pour qu' on te fasse grâce,
Quel crédit aurais je eu moi qui suis de ta race,
Quand Dieu nous est cruel, qu' on n'en médise pas.
Je ne suis ni amante, ni soeur, ni ta mère,
Pauvre hectoplasme errant, ses larmes pour linceul,
Je suis l' oeil du miroir qui t' as toujours su seul
Au seuil inaccessible de ta quête amère.
lundi 27 février 2012
Les elles du désir
Léon Bonnat: idylle
La femme des présents n' est pas harpie hurlante,
Vociférant de rage aux vengeances aigries,
Consumée de rancoeurs, par la haine amaigrie,
Tel un récif défiant les vagues déferlantes.
Son voeu inavoué n' est pas de vivre comme
Les si vils ambitieux si bien formés aux courses
Des honneurs;ces maîtres d' immonde forts en bourse,
La femme de demain ne sera pas un homme.
Ce n' est qu' une cavale au galop débridé,
Elle est déboussolée, juste en quête d' un pôle,
Avide d' un gouvernail viril, une épaule,
Un miroir pour lisser son étang noir ridé.
C' est la cire brûlante informe de l' empreinte
Seule apte à imprimer en un mâle dessin,
L' aura mystique et tendre et solide des saints
Pour sculpter son essence d' une noble étreinte.
La femme des présents n' est pas harpie hurlante,
Vociférant de rage aux vengeances aigries,
Consumée de rancoeurs, par la haine amaigrie,
Tel un récif défiant les vagues déferlantes.
Son voeu inavoué n' est pas de vivre comme
Les si vils ambitieux si bien formés aux courses
Des honneurs;ces maîtres d' immonde forts en bourse,
La femme de demain ne sera pas un homme.
Ce n' est qu' une cavale au galop débridé,
Elle est déboussolée, juste en quête d' un pôle,
Avide d' un gouvernail viril, une épaule,
Un miroir pour lisser son étang noir ridé.
C' est la cire brûlante informe de l' empreinte
Seule apte à imprimer en un mâle dessin,
L' aura mystique et tendre et solide des saints
Pour sculpter son essence d' une noble étreinte.
jeudi 9 février 2012
Damier
De la Tour: Marie Madeleine
Un soir de sang, le jour s' épanche,
Feu crépuscule, ombre dorée,
Blafarde lune, oeil abhorré,
Feras tu rougir ma nuit blanche?
Le temps s'écoule en perfusion,
Imagerie interstellaire,
Ombre et lumière gémellaires,
Bercez moi de vos illusions.
Entre lave et gelée, quel choix!
Ma délictueuse Psyché,
Idolâtre de Manichée
Ce sombre dilemne t' échoit,
Plus blanche et pure que rosée,
De l' aube au soir toujours en friches,
Jamais la ténèbre ne triche
Une fois l' aurore arrosée.
Quand le couchant mon ciel irise,
Le noir, le blanc entrent en guerre,
Je refuse l' instinct grégaire,
Accordez vous car je suis grise.
Un soir de sang, le jour s' épanche,
Feu crépuscule, ombre dorée,
Blafarde lune, oeil abhorré,
Feras tu rougir ma nuit blanche?
Le temps s'écoule en perfusion,
Imagerie interstellaire,
Ombre et lumière gémellaires,
Bercez moi de vos illusions.
Entre lave et gelée, quel choix!
Ma délictueuse Psyché,
Idolâtre de Manichée
Ce sombre dilemne t' échoit,
Plus blanche et pure que rosée,
De l' aube au soir toujours en friches,
Jamais la ténèbre ne triche
Une fois l' aurore arrosée.
Quand le couchant mon ciel irise,
Le noir, le blanc entrent en guerre,
Je refuse l' instinct grégaire,
Accordez vous car je suis grise.
mardi 7 février 2012
usager sans fierté
Orfeenix N' aime pas les liens superficiels,
La cuisine , l' humeur, l' air du temps et les fripes,
Qu' on parle vrai, bon sang, du tréfond de nos tripes,
Le terrien quoi qu' on dise est bâti pour le ciel.
Assez des morts vivants, ces consentants otages,
Ces pseudos révoltés hurlant avec la horde,
Bouches grandes ouvertes qui jamais ne mordent,
Mains tendues au butin d' un singulier partage.
Qui donc a des regards transperçant la matière,
Quelle main peut toucher l' âme , tissu précieux,
Quelle oreille entendra tous les cris silencieux
Des affamés du beau, toute leur vie entière.
Désamorçons ce site chargé de virus,
J' aspire à pleins poumons le doux parfum des êtres,
Purifiés des dépouilles de leurs anciens maîtres,
Les tyrans , les traders, les césars, les Pyrrhus;
Ces adulateurs d' or tâché d' encre de suie,
Ces fauteurs d' incendies, d'anciens autodafés,
Assassins du savoir, béotiens empaffés
Ne m' enseigneront pas la lignée dont je suis.
vendredi 3 février 2012
non serviam mortem
Fra Angelico: noli me tangere
Où est ton aiguillon? Où donc est ta victoire?
Ta titanesque guerre n' aura laminé,
Tes sinueuses ruses n' ont contaminé
Aucune étoile éprise des échappatoires.
Tu peux ranger tes pièges, plier tes filets,
Tes simulacres vains, tes mensongers clystères,
Tous tes tours de magie n' ont plus aucun mystère,
Nul ne redoute plus tes lames effilées.
Je sais tes pauvres feintes d' immonde pécore,
Le vice et l' atavisme...Ah! Tu ne m'auras pas!
Qu' importe si parfois mon double dérapa,
Mais non! L' esprit n' est pas mort car je pense encore.
Où est ton aiguillon? Où donc est ta victoire?
Ta titanesque guerre n' aura laminé,
Tes sinueuses ruses n' ont contaminé
Aucune étoile éprise des échappatoires.
Tu peux ranger tes pièges, plier tes filets,
Tes simulacres vains, tes mensongers clystères,
Tous tes tours de magie n' ont plus aucun mystère,
Nul ne redoute plus tes lames effilées.
Je sais tes pauvres feintes d' immonde pécore,
Le vice et l' atavisme...Ah! Tu ne m'auras pas!
Qu' importe si parfois mon double dérapa,
Mais non! L' esprit n' est pas mort car je pense encore.
mardi 24 janvier 2012
les sanglots lents des violents
Guérin: Clytemnestre
Peu importent les routes qui les amenèrent
Aux tortueux desseins des paumes de leurs mains,
Pour tous ceux qu' un oubli plaça sur leur chemin,
Ma vengeance vomit le sort des tortionnaires.
Ni les pleurs ni les âcres cris des Erinyes,
Nulle geôle honnie, nul brasier de géhenne,
Ne sauraient apaiser la légitime haine
Des abîmés au nom d' un mal indéfini.
Ils peuvent bien arguer leur passé, la démence,
Mon coeur sec de pitié crève de leur laideur
Et maudit l' indulgence éhontée des plaideurs
Replongeant la griffure dans la plaie immense.
Aucune guillotine,aucun pénitencier,
Pour l'offense infligée, ni peine capitale,
Vie de perpétuité ou injection létale,
Ne pourront araser ce bancal balancier.
Peu importent les routes qui les amenèrent
Aux tortueux desseins des paumes de leurs mains,
Pour tous ceux qu' un oubli plaça sur leur chemin,
Ma vengeance vomit le sort des tortionnaires.
Ni les pleurs ni les âcres cris des Erinyes,
Nulle geôle honnie, nul brasier de géhenne,
Ne sauraient apaiser la légitime haine
Des abîmés au nom d' un mal indéfini.
Ils peuvent bien arguer leur passé, la démence,
Mon coeur sec de pitié crève de leur laideur
Et maudit l' indulgence éhontée des plaideurs
Replongeant la griffure dans la plaie immense.
Aucune guillotine,aucun pénitencier,
Pour l'offense infligée, ni peine capitale,
Vie de perpétuité ou injection létale,
Ne pourront araser ce bancal balancier.
vendredi 20 janvier 2012
come home wealth
Waterhouse: Apollon et Daphné
Le soldat des tranchées aspirant à la trêve,
Malade condamné d' un divin diagnostic,
Oublié du destin au sombre pronostic
Ne tendrait pas plus avidement à son rêve.
Quand la ténèbre haïe hisse son drapeau blanc,
Crevant de l' horizon les murailles opaques,
Quand la crucifixion débouche sur la Pâque,
Le ciel est transparent de bleus sans faux semblants.
Voilà, nous sommes deux pour percer nos blessures,
Entends-tu? mon souffle réapprend enfin à respirer,
Je vois que ton mal être a cessé d' empirer,
Mon regard t' idolâtre et ta voix me rassure.
Franchiras- tu le seuil, mon profane messie,
Seras-tu terrifié par une sainte frousse
De ce sauvage lieu plus cruel qu' une brousse,
Immobile au vantail et le geste indécis?
Ne crains rien, je ne suis que la reine Didon,
Amante sacrifiée insoucieuse du faste,
Si tu m' abandonnais, le dernier de ma caste,
Je me consolerais avec Poseïdon.
Viens, palpe à pleines mains notre ailleurs mordoré,
Ce toit de canopée plus solide que marbre,
Moi ,friable statue, la nymphe de ton arbre,
J'accepte dans mon temple un Phoebus adoré.
Le soldat des tranchées aspirant à la trêve,
Malade condamné d' un divin diagnostic,
Oublié du destin au sombre pronostic
Ne tendrait pas plus avidement à son rêve.
Quand la ténèbre haïe hisse son drapeau blanc,
Crevant de l' horizon les murailles opaques,
Quand la crucifixion débouche sur la Pâque,
Le ciel est transparent de bleus sans faux semblants.
Voilà, nous sommes deux pour percer nos blessures,
Entends-tu? mon souffle réapprend enfin à respirer,
Je vois que ton mal être a cessé d' empirer,
Mon regard t' idolâtre et ta voix me rassure.
Franchiras- tu le seuil, mon profane messie,
Seras-tu terrifié par une sainte frousse
De ce sauvage lieu plus cruel qu' une brousse,
Immobile au vantail et le geste indécis?
Ne crains rien, je ne suis que la reine Didon,
Amante sacrifiée insoucieuse du faste,
Si tu m' abandonnais, le dernier de ma caste,
Je me consolerais avec Poseïdon.
Viens, palpe à pleines mains notre ailleurs mordoré,
Ce toit de canopée plus solide que marbre,
Moi ,friable statue, la nymphe de ton arbre,
J'accepte dans mon temple un Phoebus adoré.
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