dimanche 26 juillet 2020

Notre mère, retraite au Pointet, méditation numéro deux




Vierge à l'enfant ,musée de Chambery





Si tu es orphelin, privé de la tendresse
 De mère disparue ou inapte à t'aimer;
Si tu te sens frustré, en manque de caresses,
 Le coeur tout sclérosé de larmes comprimées,

 Pense à Marie, si bonne, si belle , si pure,
 Si prompte à consoler ses enfants désolés,
 C'est l'étoile qui guide les déboussolés,
 Dispersés pour servir au démon de pâture.

 Elle écrase la tête de ce vieux serpent
 Qui de t'avoir vaincu se faisait une fête
 Le voilà fracassé de la queue à la tête,
 Ton retour à la Vierge eut lieu à ses dépens!

 Si tu plies sous le poids de tes multiples fautes,
 Si tu frémis d'horreur aux ombres du passé,
 Accablé de remords, par le mal terrassé,
 Que Marie te transporte en des contrées plus hautes;

 Là, tu verras Jésus drapé du lin des rois,
 Sali d'humiliations infligées au Calvaire,
 Son regard ressuscite et ses bras grands ouverts 
Supportent les stigmates du chemin de Croix,

 Instrument du Salut du pécheur que tu fus.
 Marie reçut son fils lacéré par les fauves,
 C'est ta victime offerte qui enfin te sauve,
 Oseras tu encore apposer un refus?







mardi 14 juillet 2020

Retraite spirituelle à Notre Dame du Pointet : première méditation



Christ aux liens

Abbatiale de Saint Pourçain.



Acceptez , je vous prie mon faible repentir,
Le mal est une fosse dont l'abyme immense
Exhale les sanglots d'une triste romance
Pour le pécheur muet, inapte à ressentir


A quel point votre amour vers le sommet l'aspire.
Acceptez mes remords par trop insuffisants,
A peine émancipés des sables enlisants
Où les sirènes crient et les échoués expirent.


Acceptez mes désirs d'épargner vos douleurs,
D'effleurer de mes doigts toute plaie salvatrice,
D'adorer humblement votre Croix rédemptrice
Chargée de tant de chutes et de tant de malheurs.


Mon âme était le vide, un pauvre trou béant,
Vous l'avez rassasiée de généreuses grâces,
Hélée à contempler votre divine Face,
Effigie du Géant qui comble mon néant.