Louis Janmot: le poème de l'âme
Quand je crie, réponds moi, Dieu qui me fais justice,
Du fond de ma détresse tu m'as exilé;
Aie pitié, entends moi, je suis annihilé,
Nobles gens, votre coeur fera le sacrifice
De l'essence et du vrai, pourquoi donc ce néant?
Pourquoi de tels mensonges ? Mon Dieu m'a choisi,
Car je suis le fidèle d'un Coeur cramoisi
Qui entend de mon âme un hurlement béant,
Tremblez, ne pêchez pas, méditez sur vos lits,
Restez silencieux, confiez vous à Dieu,
Qui nous enseignera ce qu'il y a de mieux?
Offrez des oblations, évitez les délits.
Fais lever, je t'en prie, la clarté de ta face,
O Seigneur, tu as mis en mon coeur plus de joie,
Que le pain qui se mange et le vin que l'on boit,
Quand je m'endors en paix, inondé de ta grâce.
Car toi seul est la clé de toute sûreté,
Toi seul est le Très Haut, Toi la Trinité Sainte,
L'unique perfection, la vérité sans feinte,
Sans tache sans souillure ni impureté.