samedi 12 octobre 2019

Amour moilneux



 Rogelio de egusquiza, Tristan et Yseut.

 L'échiquier de nos sens,voue à l'échec et mat
 Le pastel amoureux d'humides aquarelles,
 Le destin pleurnichard dessine une marelle
Au ciel pluvieux d'un terre à terre tableau mat.

 Vous vous crûtes pionniers de tous vos nouveaux mondes,
Fondateurs d'un Eden à l'abri de vos maux,
 Le temps, ce tentateur, a serti les émaux
Vous scellant prisonniers d'alliances immondes.

 Où est-il cet amour qui défiait les dieux?
 Le temps cet assassin lui coupa-t-il les ailes?
 Qu'est devenue l'ardeur, qu'est devenu le zèle
 Sinon ce vent glacial givrant tous nos adieux...

Comme il est difficile de fermer la porte,
De se laisser partir , d'assumer d'être seul,
D'enfouir les souvenirs sous l'opaque linceul
D'une mort à venir d'une toute autre sorte.

Comme il est difficile de se désaimer,
 Sans espérer que germe un autre blé en herbe,
Une autre création née d'un semblable verbe
 Venant dans nos déserts ses graines essaimer.