samedi 9 mai 2020

Et si...



Jean François Millet: l'enclos des moutons au clair de lune





D'abord on a tremblé, transis, effarouchés,
A l'annonce des morts, glas de la quotidienne,
 Désireux d'un raout, panacée méridienne,
Au nord nous déplorions d'être les plus touchés.

 Sans nulle charité nous étudiions les âges,
Ils étaient bien trop vieux pour que cela concerne
Les actifs un peu mûrs,- à peine quelques cernes,-
Nous fûmes suspendus aux oracles des mages.

 Qu'avons nous découvert lors de ces tristes mois?
Que lorsque les anciens meurent loin des familles,
 Les erreurs , les sophismes absurdes fourmillent,
On tue les nouveaux-nés sans honte et sans émoi.

 Quant à ce freluquet aux "deux cents ans d'histoire",
Il vaut mieux qu'il oublie l'ère des chevaliers,
La France de l'Eglise la meilleure alliée
Supporte ce nabot comme un suppositoire.

 J'ai compris l'étendue de la supercherie,
Ce n'était qu'une farce agrémentée de masques,
Des fontaines d'alcool hydrataient tant de vasques,
Le drame des ehpad était la nurserie.

 Et le choeur des idiots de scander; "chez toi reste!",
 Jacques a dit " masque -toi mais ne prends pas de gants!"
Trop tard tu as perdu, paie tes cent trente francs,
Remercie pour ces lois qui guérissent la peste.

 Merci aux délateurs, merci aux collabos,
Bravo pour les leçons des "deux cents ans d'histoire",
Très efficace en vrai ce devoir de mémoire,
Dénoncer les chrétiens en prière, c'est beau!

 Je vomis ce pays de moutons de Panurge,
Suspendu à l'idole étiolée des médias,
Pas même un vrai virus jamais ne remédia
Au péché contre lequel seul le Christ s'insurge.

 Ils vont recommencer à consommer ces fous,
 A se féliciter d'avoir été dociles,
Ils rangeront au coin le souvenir fossile
De la peur de la mort qui fut leur garde fou.

 Et pourtant elle tourne et c'est comme une valse,
 Qui prend l'un, laisse l'autre et votre tour viendra,
Ceint d'un suaire, masqué pour toujours de ce drap.
-Je chantais, je dansais, de penser je suis lasse.

 Pauvre âme tu as cru en de piètres escrocs,
Il fallait réfléchir, chercher le véritable,
Approcher à genoux de la très Sainte Table...
Hélas ! Le Diable te déchire de ses crocs.

 Si tu savais pourtant malgré tous tes blasphèmes,
Tous tes aveuglements et ta nuque raidie,
 Malgré les trahisons et le sel affadi,
Juste à peine entrevoir à quel point Il nous aime!



Bon je te mets un francophone, en plus je l'aime vraiment bien celle-là, bises ma poulette!