Georges Gower, Portrait de la reine Elizabeth première
Sa Majesté se croit déjà reine des lieux,
Dans chacun des domaines déjà elle s'ose,
Déjà elle s'insère et se métamorphose
Risquant une overdose elle brave les cieux.
Sa majesté se croit une libératrice,
Ecrivant dans les traces des vrais écrivains,
Peignant ses longs cheveux et croyant qu'elle peint,
Sa majesté renie son rôle de matrice.
Sa majesté nous lasse au lieu de délasser,
Ses revendications d'un niaiseux féminisme,
Entre son sexe faible et l'homme créent un isthme,
Que même un fier corsaire peine à dépasser.
Sa majesté s'incline et se sait bien petite
Devant l'unique Verbe dont elle est l'objet,
Un complément minable, inutile sujet,
Qui espère du ciel devenir la pépite.