dimanche 15 mai 2016

Noces funambules



Magritte: le Beau monde.



Entre deux eaux, deux ciels,nos noces ressuscitent,
 Noces funèbres,noces brunes,nuits blêmies;
Ombre d'ambre en nos corps où jour de jais frémit,
C'est bréviaire de joies que notre peau récite.

 Une lune à cueillir,ode à portée de mains,
 Ni note hors de portée, ni lendemain stérile,
 Enfin un musicien à l'étreinte virile,
 Ni saint, ni animal, ni divin, juste humain.

 Il se rit des assauts,aux sots son rire éclate,
Car il sait que nos jours de tout temps sont comptés,
Il fit le tour des cours, des femmes indomptées,
Des fins de passions aux rideaux écarlates.

Qu'importent les fureurs du remords, du destin,
En lui j'apprivoisai l'idée de la mort même,
Pour lui je puis mourir si plus que moi je l'aime,
Qu'importun soit sans lui le plus fin des festins.

Avilissant l'aveu, honteuse est l'allégeance,
Je m'ennuie loin de toi ,ton absence me nuit,
Intrépide géant,mon scandinave inuit,
Nordique panacée, mon pardon, ma vengeance.

Il paraît que l'amour n'est que désillusion,
Un masque de théâtre, amusant subterfuge,
Je crois qu'en mon autel, toi le cierge ignifuge,
Tu me marques du sceau d'éternelles fusions.