Si tu es orphelin, privé de la tendresse
De mère disparue ou inapte à t'aimer;
Si tu te sens frustré, en manque de caresses,
Le coeur tout sclérosé de larmes comprimées,
Pense à Marie, si bonne, si belle , si pure,
Si prompte à consoler ses enfants désolés,
C'est l'étoile qui guide les déboussolés,
Dispersés pour servir au démon de pâture.
Elle écrase la tête de ce vieux serpent
Qui de t'avoir vaincu se faisait une fête
Le voilà fracassé de la queue à la tête,
Ton retour à la Vierge eut lieu à ses dépens!
Si tu plies sous le poids de tes multiples fautes,
Si tu frémis d'horreur aux ombres du passé,
Accablé de remords, par le mal terrassé,
Que Marie te transporte en des contrées plus hautes;
Là, tu verras Jésus drapé du lin des rois,
Sali d'humiliations infligées au Calvaire,
Son regard ressuscite et ses bras grands ouverts
Supportent les stigmates du chemin de Croix,
Instrument du Salut du pécheur que tu fus.
Marie reçut son fils lacéré par les fauves,
C'est ta victime offerte qui enfin te sauve,
Oseras tu encore apposer un refus?
Jean François Millet: l'enclos des moutons au clair de lune
D'abord on a tremblé, transis, effarouchés,
A l'annonce des morts, glas de la quotidienne,
Désireux d'un raout, panacée méridienne,
Au nord nous déplorions d'être les plus touchés.
Sans nulle charité nous étudiions les âges,
Ils étaient bien trop vieux pour que cela concerne
Les actifs un peu mûrs,- à peine quelques cernes,-
Nous fûmes suspendus aux oracles des mages.
Qu'avons nous découvert lors de ces tristes mois?
Que lorsque les anciens meurent loin des familles,
Les erreurs , les sophismes absurdes fourmillent,
On tue les nouveaux-nés sans honte et sans émoi.
Quant à ce freluquet aux "deux cents ans d'histoire",
Il vaut mieux qu'il oublie l'ère des chevaliers,
La France de l'Eglise la meilleure alliée
Supporte ce nabot comme un suppositoire.
J'ai compris l'étendue de la supercherie,
Ce n'était qu'une farce agrémentée de masques,
Des fontaines d'alcool hydrataient tant de vasques,
Le drame des ehpad était la nurserie.
Et le choeur des idiots de scander; "chez toi reste!",
Jacques a dit " masque -toi mais ne prends pas de gants!"
Trop tard tu as perdu, paie tes cent trente francs,
Remercie pour ces lois qui guérissent la peste.
Merci aux délateurs, merci aux collabos,
Bravo pour les leçons des "deux cents ans d'histoire",
Très efficace en vrai ce devoir de mémoire,
Dénoncer les chrétiens en prière, c'est beau!
Je vomis ce pays de moutons de Panurge,
Suspendu à l'idole étiolée des médias,
Pas même un vrai virus jamais ne remédia
Au péché contre lequel seul le Christ s'insurge.
Ils vont recommencer à consommer ces fous,
A se féliciter d'avoir été dociles,
Ils rangeront au coin le souvenir fossile
De la peur de la mort qui fut leur garde fou.
Et pourtant elle tourne et c'est comme une valse,
Qui prend l'un, laisse l'autre et votre tour viendra,
Ceint d'un suaire, masqué pour toujours de ce drap.
-Je chantais, je dansais, de penser je suis lasse.
Pauvre âme tu as cru en de piètres escrocs,
Il fallait réfléchir, chercher le véritable,
Approcher à genoux de la très Sainte Table...
Hélas ! Le Diable te déchire de ses crocs.
Si tu savais pourtant malgré tous tes blasphèmes,
Tous tes aveuglements et ta nuque raidie,
Malgré les trahisons et le sel affadi,
Juste à peine entrevoir à quel point Il nous aime!
Bon je te mets un francophone, en plus je l'aime vraiment bien celle-là, bises ma poulette!
Lippi: Raphaël (Dieu guérit) les Archanges et Tobie
Ah oui toi le démon te prends pour le vainqueur?
Fier de ton exploit, tu triomphes , te pavanes,
Pendant que les héros, les dévoués ahanent,
Quand même les évêques tremblotent de peur;
Tu crois avoir gagné. Vois les pécheurs craintifs,
Les donneurs de leçons sous leur masque s'essoufflent,
Les faux maîtres du monde intubés se boursouflent,
Les rats aseptisés se terrent sur l'esquif!
Nulle solution de notre ère protège?
Ont-ils peur de mourir? Que je les plains, pas moi!
Mon remède gratuit, mon viatique est la foi.
Qu'importe si ce virus nain ma vie abrège!
J'ai toujours regardé vers le Crucifié,
Espérant de son règne un monde pacifié.
Sans doute as-tu porté ta vie comme une croix;
Tes rares joies sans doute ont eu un goût de rance;
Peut-être ignorais-tu le prix de la souffrance,
Scruter ton avenir t'aura rempli d'effroi.
Alors tu as choisi de figer ton horloge,
A la course du temps tu as mis une fin;
Le voile est déchiré, le fil était trop fin,
C'est le ciel tout entier que ton oeil interroge.
Avec pour tout linceul ces fleurs et leur parfum,
Rejoins la compagnie de nos aimés défunts,
Dieu pardonne aux enfants lassés d'un monde étrange!
Au jeune funambule ayant quitté le sol,
Que la voûte infinie ouvre son parasol
Sur l'éternelle plage où se baignent les anges.