dimanche 10 septembre 2017

sept ans c'est tant...


Edward Poynter: Orphée et Euridyce.


Survivrons-nous, crois-tu,à l'âge de raison?
La crise, paraît-il, le démon de l'usure,
Un poème trop long sans rime ni césure,
Temps de fleurs ou de pleurs? Quel cycle de saison?

Parce qu'il faut durer, dans l'instant, dans l'intense!
Garderas-tu la foi en ce qui nous cimente,
Quand seules l'heure et la ride jamais ne mentent,
Restons les balanciers comblant le vide immense.

Je tremble à cette idée que tu ne sois plus là,
Bruissant d'envie, de rêve,ivre de l' avenir,
Oublieux des hiers pétrifiés en menhirs,
De ma mélancolie seras-tu jamais las?

 Ton sang bouillonnant de vie sans fin me rassure,
Ta précieuse voix articule les mots
Colorant notre histoire ainsi que des émaux,
Aventure embellie sans tache ni fissure.

L'impermanence de l'être , effroi de toujours!
Fige notre alliance, nimbée d'au-delà,
O doigt de l'éternel qui nos corps modela,
Et façonne notre âme avec le même amour.








10 commentaires:

  1. Oh! quel bel hymne à l'amour chère poétesse. N'aie crainte le temps n'a point d'usure sur les âmes amoureuses.
    Bises permanentes.

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    1. Dieu t'entende,en tout cas tant que la peur de perdre subsiste c'est qu'il est encore là!

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  2. Survivrons-nous tout court ? Tu parviendrais presque à m'y faire croire et aussi que l'amour véritable et idéal existe... C'est beau.

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    1. C'est la seule certitude,on ne survivra pas!Alors oui autant y croire!

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  3. Qui peut le dire ?
    Très beaux alexandrins en tout cas.
    Comme toujours, la poésie coule en tes veines.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Ce terrible et salutaire changement perpétuel, à la fois trésor et fardeau!

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    2. C'est tellement ça, et si bien dit !

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  4. L'admiration à votre beau monde.

    Je vous souhaite le meilleur.
    Salutation et accolade.

    Du Japon, ruma ❃

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    1. Merci,vous en êtes un autre,un beau monde en couleurs!

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  5. Un poème qui coule de source, on sent la sincérité. C’est plus fluide que de coutume, une évidence. Mais je ne peux pas souscrire au message. Le sage choisit toujours l’Universel et la Lumière, plutôt que la moiteur faussement rassurante du particulier et de l’exclusif, toujours précaire et menacé.

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