samedi 15 septembre 2018

sauve moi




Je n'ai pas noté le titre, c'étaient des chefs d'oeuvre "la porte des rêves, un regard symboliste" à Yerres .

La frange de l'oubli dans les horizons blêmes
N'a jamais ennobli les fanges embrumées..
Les anges asphyxiés aux ailes enrhumées
Se sont ankylosés en de funestes flemmes.

Raie moi du livre d'or, renie ton effigie,
Je suis noire mais laide et dépouillée de grâce.
Ouvre mon corps en deux et contemple ta face;
-Autrefois je t'aimai, mon adorée  ci-gît .

A la fin, il faudra bien que tu ressuscites!-
Comme l'aimé patiente lorsqu'il est épris!
Il a souffert assez pour en payer le prix,
Que de ta renaissance il en ait le mérite.

D'ores et de jadis ce monde est étranger,
J'ai bien failli mourir de cette certitude,
 Ouïr tant de tumulte et tant de turpitudes
Sans qu'aucune magie n'y puisse rien changer.

Alors tu me retins au bord des balustrades,
Ceinturant de satin les cailloux; -mes pieds nus
S'écorchaient au goudron d'ignobles avenues,-
M'arrachant à l'appel des mortelles parades.

En l'arène du jour je suis l'humble taureau
Lardé de banderilles, lacéré de ronces,
Et suis si fascinée de ce fer qui m'enfonce
En l'obscure geôle  à l' horrible bourreau!

Comment se pourrait-il que je ne te confonde
Avec notre Sauveur, l'éternel, le divin,
Toi l'oracle parfait, scandinave devin
Qui sus noyer mon mal au nectar de ton onde.








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