mardi 2 juillet 2013

Je vous salis ma rue

Henrik Stefan: le bon samaritain

http://froufroudanslesfeuilles.blogspot.fr/2013/06/foot-contre-sang-bienvenue-au-bresil.html

Arpenter les trottoirs comme fleur de pavé,
 Pour déceler le lys en tant de monde en marche,
 Quelque élu du salut , un rescapé de l' arche,
 Un regard préservé des ondes dépravées.

 Visage, Saint Suaire aux lueurs pétillantes,
 Qu' ont fait ces gougnafiers de ta vraie dignité,
 Ta flamme s' est éteinte en toute impunité,
 Parmi les détritus , les mégots et les fientes.

 Les gagnants de la course aux serres de rapace,
 Les championnes de solde aux frivoles paquets,
 Les usuriers vainqueurs de clients arnaqués,
 Usagers prélassés d' au delà qui trépassent

. Je te salue ma rue,ailleurs on te nettoie,
Des clochards dont l' image transgresse une coupe,
 Ici au moins on offre encore un bol de soupe,
Reste terre d' asile , accueille les chez toi.

 Le jour où les perdants de tous ces jeux iniques
 Devant les apparences devront s' incliner,
 Bravant mes origines et ma destinée,
 Que j' explose aux éclats d' un fou rire cynique.


44 commentaires:

  1. Je me suis laissé attraper par la contrepètrie, me disant: qu'est-ce que ça peut bien être.
    J’appellerai bien ton poème : "Le Festin" tant il y a à manger pour tout le monde. C'est quand m^me un bel envoi et qui te ressemble dans sa générosité. Un bonheur de lecture.
    Zaz , J'aime cette chanteuse et je crois bien encore plus lorsqu'elle est dans son jus, la rue.Sa gouaille est parfois gâtée par les arrangements trop show Biz. Mais ça fait rien, je l'aime quand même.
    Merci pour tout et bel été en espérant que nous nous croiserons.
    Je t'embrasse.

    Roger

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    1. Cher Roger, tu sais bien que nous ne cessons de nous croiser, je ne manque jamais un épisode de ton si dense land art.

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  2. "je vous salis ma rue" vieux cantique que je connais bien de ma jeunesse, tu as toujours le sabre à la main pour trancher dans le vif des manants falsifiés !
    Besos Orfeenix ♥

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    1. Bon anniversaire, mon éternel pirate!

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    2. Smoutches ma Princesse des mers du Sud! ♥

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    3. Je ne pourrai pas venir te le rendre de vive voix pour la dédicace de ton amie écrivain mais le coeur y est pirate!

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    4. Je n'y suis pas non plus, c'était pour vous faire rencontrer Tonie Béhar ou mes copines entre elles ;)
      (pour te voir, je n'aurais pas convié autant de monde tu penses bien ;)

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    5. Aaaah! Je suis moins frustrée alors!A charge de revanche pour un tête à tête!

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  3. Bonsoir Isabelle,

    Un très joli poème...A s"esbaudir avec délectation...

    De retour d'Amsterdam, dont j'ai arpenté autant les rues que les canaux, les places pavées de rimes incongrues, places du Tertre nappées de musiques et de tulipes, sous le soleil blaffard d'un été fénéant, je prépare mes valises pour filer à nouveau, cette fois-ci en Afrique, chère à mon coeur, où je retourne, visiter les villages lacustres du Bénin, et les paysages magnifiques du Togo...dont les rues sont de sable mais l'authenticité de la vie, autant d'or impalpable...

    A bientôt, pleine de grâce...

    Poétiquement,

    Maxence

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    1. Tu m' offres du rêve, par tes poèmes et tes voyages, je t' accompagne en pensée, reviens vite mon grand ami, grand poète!

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  4. Un rendu saisissant de la situation qui se joue à quelques miles de chez nous en toute indifférence ! Heureusement que vous êtes quelques-uns à dénoncer ce massacre de pauvres et l'article mentionné en haut de post est glaçant si je puis dire ! Je n'aimais pas le fric du foot mais là, c'est le comble, le pompon comme on dit chez moi. Je savais qu'au Brésil, ils ne s'embarrassaient pas, à une certaine époque, pour nettoyer les rues et opposants mais j'étais loin de me douter que cette époque n'était pas révolue et qu'au nom de saint-foot, saint, sacrosaint parmi tous les saints, cela continuait !

    Révoltant et merci de t'être fait l'écho de cette barbarie

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    1. En effet, je sais que tu es une femme de coeur et que tout comme moi tu es sans doute lassée des fausses querelles propres à attiser des haines inutiles dont nous abreuvent nos médias qui feraient mieux de dénoncer ces crimes inhumains.

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  5. En fuyant les rapaces des galeries, je me suis isolé sur une terrasse illicite de Paris pour y griller un clop, pour mapause de midi. Evidemment un os pas totalement décharné a attiré moulte corneilles excitées. Elles ont senti en moi le danger et me suis fait attaqué. Mais que les cris stridents de leurs becs poignards m'ont réconfortaient. Je les préfère aux piaillements 2eme démarque du poulailler juste à côté.

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    1. C' est ta fameuse " épaule" cet os, réjouis toi, elle fait concurrence à la tour de Londres envahie de corneilles!

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  6. J'ai cru que tu faisais une illustration du dernier billet de Boutfil !
    Mais peut-être ne me suis-je pas trompée !

    (T'as vu comme j'écris bien quand je suis chez toi ? C'est le mimétisme)

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    1. Mais tu écris toujours très bien!C' était pour illustrer Froufrou mais Boutfil c' est même combat!

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  7. Bravo, chère Orfeenix, pour tant d'inventivité poétique! Cette paronymie en creux Marie/ ma rue, crie bien les supplices des nouveaux crucifiés sur l'autel de l'abjecte et criminelle société du spectacle sanguinairement hygiéniste!

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    1. Merci pour ce brillant commentaire qui résume parfaitement la situation!

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  8. Grande tristesse... parfois, je suis perdue ici bas et je n'y comprend rien. Une chance que vous faites de la musique poètes... sinon nous serions perdus. Bise Bella.

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    1. Reçois toute ma consolante affection du fond du coeur , que ce soit par les images ou par les mots , les traducteurs et témoins du monde comme il va ont forcément une sensibilité particulière, regarde le témoignage d' Ibara, la lumière et la douleur vont ensemble, un peu comme un premier cri.Je t' embrasse bien sincèrement.

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    2. J'espère qu'il y a des gens pour te cueillir comme tu le mérites et comme tu le fait avec les autres. Les hommes (humains) ont besoin d'admirer mais ne cueille pas. Cueillir, accueillir sont de magnifiques verbe, trop peu utilisé parce qu'elle inclue la notion d’adaptabilité à l'autre. Quand on rend l'autre tout puissant, on se coupe d'une certaine façon de lui. On lui demande implicitement de ne pas être fragile tandis que dans le mot cueillir, il y a toute la notion de prendre l'autre comme il vient, comme il se présente. C'est ce que je te souhaite Bella. Des gens qui puisse cueillir ta sensibilité autant que ta fragilité. T'embrasse fort et merci pour ton affection enveloppante.

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    3. Ecoute Ma Rouge, tu me fais complètement craquer avec ton intelligence très fine et ta douceur féminine, mais oui on cueille le jour et la nuit, ici comme chez toi! Il m' a fallu beaucoup de temps pour me laisser cueillir, mais là vraiment c' est fait, et tes images , et ta personnalité me cueillent en toute amitié, merci pour cette rencontre!

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    4. allez, allez, pas de lesbianisme ici..quoique ! ah, ah, ah !

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    5. Vu la distance tout ceci est très platonique mais je le revendique!

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  9. Bonjour Orfeenix,
    très beau poème, vous avez l'art de rythmer les mots avec une musicalité bien à vous.
    D'une rue à l'autre et le monde change.
    De quatorze à seize ans j'ai trainé dans les rues de Paris et de la proche banlieue. Obèse et bouffi de peur, de malaise et de haine. La haine squattait ma poitrine, comme une tenaille de fer elle écrasait mon cœur. Combien de fois j'ai pu pleuré seul, la nuit, sans qu'aucun écho ne vienne me rassurer. Pourtant, c'est dans cet enfer que j'ai puisé la force qui me permet à présent de surmonter allègrement les quelques difficultés qui peuvent survenir dans ma vie. Ainsi, aujourd'hui je ris de ce qui fait pleurer certains. Initiation salutaire dont certes j'aurais pu me passer. Ce qui m'a maintenu en vie c'est une auto discipline de fer, une ascèse au quotidien que je continue imperturbablement à m'appliquer.
    Blaise Cendrars disait dans son bouquin Les pâques à New-York « La rue est dans la nuit comme une déchirure pleine d'or et de sang, de feu et d'épluchures.».
    Belle journée à vous,
    bien amicalement,
    Ibara

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    1. Quel émouvant témoignage une fois de plus, un adolescent obèse a bien souvent envie d' être vu, et la vile a ceci de terrible qu' elle ne nous voit pas.Je suis bien heureuse que vous soyez devenu cette élégante silhouette au génie reconnu qui peut dorénavant marcher en prince de la ville.

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  10. Des paravents devant les favelas, de l'alcool sur les plaies, des confettis dans les rues nettoyées de toute pauvreté, des masques pour cacher la tristesse et la douleur! L'argent au Sacro-Saint Football et les enfants dans les rues! Allons bon, pourquoi se plaindraient-ils de surcroît, puisque c'est la fête!!

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    1. J' aime ton ironie indignée! Ce n' est pas le street art conciliant de ton blog, c' est sûr!

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    2. Détrompe-toi! Connais-tu le travail de JR, "Women are heroes" (Rio, 2008)?
      http://www.jr-art.net/fr/projets/women-are-heroes-bresil

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    3. Non je ne connaissais pas, c' est très émouvant ces maisons visages, merci pour ce lien, je vous admire vous les photographes au troisième oeil...

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  11. Tu es incontestablement la reine des titres jeux de mots !!! Le reste est toujours aussi âpre, grinçant, brillant... Pfiou, c'est pas chez toi que je vais chercher du réconfort !

    Zaz m'agace en revanche, avec ses airs de saltimbanque, même si elle a une voix particulière. Ton poème et ces histoires de rue m'ont rappelé cette chanson :
    Doc Gynéco avec son "dans ma rue" : http://www.youtube.com/watch?v=GmezwQ8wbcs

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    1. Non, on ne se réconforte pas, on fait les mêmes constats!Merci pour la chanson, cela rappelle certaines réalités, chez moi on tombe plus facilement sur un mouton égaré que sur un dealer!

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  12. Rien que le titre est merveilleux. Je viens juste de passer à Paris ! L'effarement ! Cette crasse, cette populace, en effet, au secours !

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    1. Et tu me files même pas rencart! Tu as bien fait je ne suis jamais là!

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  13. Par contre, cette chanteuse d'un fagotée ! Mon dieu, d'un côté, les chanteuses-putes, de l'autre, des clochardes...elle a tout piqué à Colette Magny, le talent réel en moins.

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    1. C' est vrai que la tenue manque de tenue, et je te donne raison, c' est le texte qui m' a plu.

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  14. Toujours ce tempérament d'indignée! Mais que peut-on faire devant tant de laisser faire , tant de laisser aller! Allez ouste, passez votre chemin,y'a rien à voir! Ici on compte pas madame, on compte pas!

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    1. Par contre on compte sur toi, tu me manques!

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    2. Et toi ma belle, tu me manques aussi!

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    3. J' espère que tu récupéreras bien vite ta connexion pour nous régaler à nouveau de ta sagesse!

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  15. je découvre vos pages, depuis une Source de Mélancolie, Relation commune..... et personnellement, l'art et l'épicurisme ont pour partie contribué à ce que je puisse vivre et m'exprimer aujourd'hui...... comment dire si ce n'est pas en totalité....... depuis, chaque instant est un acte.....

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    1. Merci de cette visite , en effet je suis allée sur tous vos sites et j' y ai trouvé une sorte de quête mystique à travers l' union charnelle en laquelle je me reconnais, les photos sont toutes d' un érotisme de bon goût et la poésie ne peut se passer d' une véritable sensualité.

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    2. Bonsoir,
      Bien rares sont les réactions de cette nature concernant mes différents Espaces d'expressions...... Tous ne sont pas accessibles, certains contenus étant réservés à ma vie personnelle mon parcours épicurien exprimé de manière épistolaire suite à certains évènements oui, charnels et plus ou moins ésotériques, érotiques, romantiques et sentimentaux..... Alors voil, je vais aller donc plus avant chez vous......

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    3. Et moi je m' abonne à votre site principal, je remplacerai le terme " ésotérique " par mystique, mais j' adopte les trois autres sans condition.

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