mercredi 5 juin 2013

Tout le monde s' éclate ...

 Goya: Chronos dévorant ses enfants

 La minute figée,le kayros, l' heure exquise,
 La gloire à l' état brut, la médaille arrondie
 D'horloge pétrifiée qu' un rai brûlant fondit,
 L' aurore boréale baignant la banquise.

 Ce plaisir savouré que sonne l' immédiat,
 Plus fugitif que fange avant céleste ardeur,
 Plus vaporeux que vierge aux fugaces candeurs,
 L' instant tant glorieux, demain y remédia.

 C' est mirifique titre à la fin empoché,
Pactole inattendu,célébrité peut-être,
 Edifice flottant au dessus du salpêtre,
 Vainqueur sanguinolent, sans dents, les yeux pochés.

 Et puis c' est la descente après cette entrevue,
 On tutoyait la nuée à béance entrouverte,
 Il faut s' en retourner au gré des marées vertes,
 Repasser les échecs des matins en revue.

 L' éclat, cet or brutal, aux rayons éphémères
 Est le cadre sournois du lit de nos ennuis,
 L' aube est interrompue de mille et une nuits,
 Le glas de ces ébats crisse d' un rire amer.

 Saisir l' éternité, étreindre la durée,
 Sourds aux années qui passent , hideuses menaces,
 Enlacés sans ces liens qui blessent et qui lassent,
 Offrons au dieu du temps nos amours épurées.

47 commentaires:

  1. Bon, il faudra que je revienne, j'ai "à la queue leu leu" dans la tête, je suis pas vraiment en condition pour jouir de tes mots...

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    1. Notre complicité se fonde aussi sur nos références culturelles!

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    2. Je l'ai lu dans un moment de joie et dans un moment de colère. J'aime comme dans ces instants ce sont différents mots qui trouvent écho dans nos vécus et nos esprits. Il a eu des résonances en moi ton texte...
      Et en plus Bowie conclut l'aparté!

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    3. Ce qui fait vivre les créations c' est aussi la subjectivité de l' oeil qui regarde...Je ne suis pas étonnée que ton âme soit un paysage changeant avec du relief, je m' entends bien avec les "tempéraments".

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  2. Moi aussi, j'ai la tête dans la bouette mais pour la musicalité je me suis régalée. Demain reviendrai pour les sens sous-terrains. Bise Orfeenix.

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    1. Ne te prends pas ta jolie tête où qu' elle soit - la tête dans la bouette, connaissais pas!- la poésie ça s' écoute comme une chanson en langue étrangère, c' est comme tes tableaux, pas besoin de les comprendre pour être sous le charme.

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    2. .. faut arrêter les brouettes et les queue leu leu les drôles de dames... moi j'ai tout compris :D..

      on passe de la minute à l'éternité....l'usure et le salpêtre..
      Comme un tableau, tes mots laissent une grande liberté au lecteur. Musique, contraste.

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    3. Mais oui tu as tout compris, enfin, non je ne suis pas hermétique, merci Charlu, tu m' évites un psy!

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    4. Je vais continuer de voir la mienne, moi. ;)

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    5. Laquelle fait le plus de bien à l' autre..

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    6. Pour l'instant c'est un échange réglo, sinon, j'aurais pas pus continuer ma vie à ce rythme destructeur. J'ai vraiment de bons outils maintenant pour la douceur et juste profiter du moment présent. Honnêtement, c'est la plus belle chose qui me soit arrivée. Le relationnel, ne peut que se guérir dans la relation. Ça ne change en rien ce que nous sommes mais accueillir ce que l'on est, c'est déjà un grand pas quand on est dans la négation de soi. Il y a des charlatans comme des très bons aidants. Je suis bien tombée.

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    7. C' est ce qui a manqué aux artistes du dix neuvième siècle, on aurait pu garder en vie plus longtemps les grands sensibles comme De Nerval avec une bonne aide, je suis heureuse que tu aies pu apprivoiser les douleurs de l' enfantement créatif.

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    8. Les douleurs de l'enfantement créatif, oui, c'est exactement cela. C'est dans la bataille du plongeon qu'un artiste se heurte à soi. C'est usant, ce mouvement de torture.

      Ma psy est une artiste. Chanteuse de Jazz. ;) Je devais au départ faire de la thérapie par la voix, mais la je bifurque par de l'abandon corporel, lentement. J'avais besoin de méthode alternative qui me ressemble. Mon instinct est ce qui il y a de plus fiable quand je l'écoute.

      Ce que je voulais au monde, depuis que je suis petite, c'est d'être comme tout le monde mais quarante plus tard, je suis entrain d’accueillir que ça ne se fera pas. Et j'ai même de la joie associée à cet état, dingue pour moi.

      Ah! Je suis blette. Bon dimanche Bella. xx

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    9. Moi aussi j' ai de la joie associée à ton état, je l' aime bien ma petite Rouge avec ses compositions aux lignes horizontales qui cherchent l' infini, avec son oeil toujours à l' affût du beau ou de l' incongru.Tu l' as échappée belle, les peintres sont des furieux et les photographes encore pire mais les deux s' équilibrent!

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    10. Mon père m'a sauvé. Il m'a enseigné la plus belle fuite qui soit, pour se sauver de soi-même. L'absurde. Paix est son âme. Un homme bon et le plus drôle que j'ai pu croisé sur cette terre. Il y a cet élan qui e porte vers les gens de feu, tu en fais partie. Quand j'aime, et bien j'aime. La demi mesure, connait pas vraiment même si j'essaye fort.

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    11. Moi aussi j'aime, ta création, ta loyauté et ta fougue juvénile, par contre on n'a pas eu le même père hélas!

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  3. Bonjour,
    toujours aussi surprenante mais je ne retiendrai que le dernier vers plein de bon sens mais a-t-on vraiment le choix ? :) J'aime le message en tout cas, il faut du coeur mais seulement de la mécanique :)

    Belle journée

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    1. Bonsoir Moun aux vers limpides et mélodieux, la mécanique du coeur, c' est une jolie expression, plus jolie que les amours mécaniques, le mieux , c' est quand la machine est déréglée tout de même!

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  4. Tu prends le temps au temps,Isabelle, pour nous servir un condensé de pensées glanées dans les profondeurs de nos âmes éphémères!Tu parles du temps dans ton poème, du temps fugitif, du temps éternel, du temps que marque l'horloge et je comprends Sadaya et La Rouge qui demandent un petit temps(pause!)pour brasser et stratifier tes mots, mais je sais moi te connaissant Isabelle, pour avoir sonder ton cœur tellement plein de tendresses et d'amour que tu sais accorder le temps à toute chose, l'important c'est d'être soi tout simplement! J'ai appris l'amour avec toi Isabelle, l'amour pour l'autre, l'amour de dire, d'écouter, de comprendre! La sagesse dont tu me gratifiais souvent, Isabelle, est l'émanation de ta propre sagesse, le temps me l'a dit! Je t'embrasse ma sublime.

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    1. Mon cher Bizak si sage merci pour ces gentillesses mais tu savais déjà , je n' ai rien eu à t' apprendre, juste à traduire en vers ce que tu vis déjà, je t' embrasse aussi du bout du coeur.

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  5. Bonsoir Isabelle,

    En écho à cet intemporelle équation entre immanence et transcendance...

    "Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
    Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
    Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
    Se planteront bientôt comme dans une cible,

    Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
    Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
    Chaque instant te dévore un morceau du délice
    A chaque homme accordé pour toute sa saison.

    Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
    Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
    D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
    Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

    Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
    (Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
    Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
    Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

    Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
    Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
    Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
    Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

    Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
    Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
    Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
    Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard !"

    Charles Baudelaire (Les Fleurs du Mal).

    Heureusement que l'on a découvert depuis, que le temps...n'existe pas ! Libres enfin ! (mourir ? Plutôt crever !) L'Amour est éternel...

    http://www.youtube.com/watch?v=y2D67ybXGz0http://www.youtube.com/watch?v=y2D67ybXGz0

    Poétiquement,

    Maxence.

    Poétiquement,

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    1. Le Maître, c' est la voix du Maître! Je suis comme ces fans de rockers qui font des mauvais covers...Quelle force mâle! Merci pour celui-ci , je ne l' avais plus en tête..Non le temps n' existe pas, mais le mouvement si, c' est Bergson qui en parle très bien je crois.Ce mouvement qui éloigne ou qui rapproche, j' espère qu' il continuera longtemps de pousser nos élans poétiques l' un vers l' autre.je ne peux toujours pas écouter tes belles vidéos, mais je les contemple, merci, M. le magnifique.

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    2. Bonsoir Isabelle,

      un petit aria d'Henry Purcell en lien...Mais Bowie...C'est tout simplement sans commentaire...

      Le temps, c'était mon sujet de philo au concours d'entrée à l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay Saint-Cloud...Et aussi le sujet de mon tout premier poème écrit à 12 ans, il faudrait que je le retrouve afin, de rire un peu...

      Je ne suis pas surpris de ton choix pour Bergson, cela dit la notion de mouvement est, je crois me souvenir, bien plus puissamment abordée chez les philosophes de l'antiquité...

      Et que dire d'Albert Einstein, Poète lumineux en la matière, lui qui à littéralement pourfendu toutes les lois sclérosées dans ce domaine...

      Mais le temps file et je ne vois pas le temps passer...

      A bientôt, en temps utile,

      Intemporellement,

      Maxence.

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    3. J' aimerais bien le lire aussi ce poème mais pas pour en rire!
      C' est intéressant ce rapprochement que tu fais entre la poésie, la philosophie et la science,cela me fait penser au fameux "nul n' entre ici s' il n' est géomètre" de Pythagore, en effet dans l' antiquité on faisait de l' humanisme avant la lettre et on ne cherchait pas à cloisonner l' indissociable, on ne fait pas du beau avec du faux et les poèmes que je préfère ont unsens profond, ça va deux minutes, l' art pour l' art.A très vite mon ami poète!

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  6. Lu, relu, rerelu, bu, dévoré, absorbé, tes poèmes jamais ne lassent ni n'ennuient, mais défient le temps, sans gloire peut-être mais avec force et vérité sûrement.
    Encore...

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    1. Ah le beau compliment! J' ai cherché toute ma vie à faire de la fuite de l' ennui un art de vivre, et comme vous le dites très justement, je me suis divertie sans gloire,j' aime bien votre lucidité et votre écriture percutante, chez vous et ici.

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  7. "Cronos dévorant ses enfants" vous avez choisi le tableau de Goya qui a marqué toute ma douloureuse et terrible adolescence. Un enfer au quotidien que j'illustrais par des dessins terrifiants en m'inspirant des œuvres de Goya, Franck Frazetta ou des planches de l'univers carcéral de Piranese. Je n'en reviens toujours pas d'être encore en vie aujourd'hui. Dans ce poème particulièrement inspiré, vous avez su trouver les mots justes et le rythme mélodieux pour saisir en un éclair ces instants d'éternité indispensables à la survivance de nos âmes si douloureusement éprouvées en ce bas monde...
    Bien amicalement à vous,
    Ibara

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    1. Ibara, je suis tellement touchée de ces confidences pudiques qui laissent entrevoir une vie hors du commun, elle est aussi une oeuvre d' art qui se reflète sur vos toiles qui ont bien souvent quelque chose de déchiré et de saignant...La survivance de l' âme, quelle belle expression, c' est une réponse qui cloue le bec à " l' impermanence de l' être", je souhaite de longues éclaircies à vos douloureuse épreuves, cher Ibara.

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  8. Après la chute et son adrénaline, l'atterrissage...

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    1. Ah je n' avais pas pensé à l' adrénaline de la chute, c' est vrai que c' est aussi grisant que de décoller, dommage que ce soit les moments les plus courts du voyage!

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  9. Fameuse guerre que celle entre Eros et Chronos et tu l'as très bien rendue dans ton poème, chère Orfeenix!

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    1. C' est peut être cette maladie mélancolique venue de Saturne qui empêchait les poètes d' être heureux en amour mais en effet, je n' en connais pas beaucoup de comblés, Aragon peut être...

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  10. Voici un échange amusant et instructif:

    Date: Thu, 6 Jun 2013 15:30:41 +0100
    From: mouloudamalou@yahoo.fr
    Subject: J'ai besoin de ton aide !!!
    To:

    Bonsoir,
    Comment te portes -tu ?
    J'espère que je ne te dérange pas du tout ?
    Si tu reçois mon mail s'il te plait que cela reste confidentiel ,c'est-à- dire entre toi et moi.
    Désolé de ne pas t'avoir prévenu avant mais comme cela était personnel et aussi quelque chose que je voulais faire pour vite rentrer voila pourquoi je ne t'ai pas prévenu .

    Je viens juste d'arriver à Casablanca pour un projet personnel et pendant que je me rendais à mon hôtel j'ai été agressé par 4 jeunes gens dont j'ignore l'identité et ils m'ont tout pris ( téléphone, argent ,carte bancaire etc...) .
    Présentement je n'ai plus rien et quand je dit rien c'est rien ,car j'ai perdu certaines pièces urgentes et il ne me reste que ma pièce d'identité.
    Mais le comble dans tout ça est que je n'était pas seul car il y avait un ami du nom de Franck et figure toi que ce dernier a été poignardé au bas-ventre et à l'heure ou je te parle il est a l’hôpital et les docteurs me disent que son état nécessite une opération urgente car son état est très critique.

    Alors je te contacte par mail car c'est le seul moyen pour moi actuellement de communiquer .
    Juste pour que tu me vienne en aide financièrement pour être plus clair j'ai besoin d'un prêt de 1500 Dhiram venant de ta part que je te rembourserai dès mon retour .
    Voici mes coordonnées auxquels tu devras effectuer le transfert via western union:

    NOM et PRÉNOM :
    VILLE : Casablanca
    PAYS: Maroc
    ADRESSE: 7 Rue Mohamed Smiha20000

    Après avoir fini d'effectuer le mandat, il faudrait me faire parvenir les références du transfert par mail pour le retrait ici à mon niveau :
    CODE MTCN
    QUESTION
    RÉPONSE
    PAYS D’EXPEDITION
    MONTANT TOTAL TRANSFÉRÉ + NOM COMPLET DE L’EXPEDITEUR

    Je reste en attente de te relire ,je compte énormément sur toi.

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    1. Tu me prends pour une imbécile, je ne supporte pas les escrocs, remballe tes scénarii merdiques, il m' en faut beaucoup plus pour m' émouvoir, adieu.

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    2. Il s' en est donné du mal pour m' appâter celui-là...

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    3. Très bon ! J'ai déjà reçu ce genre de trucs moi aussi et le pire c'est que le mail portait le nom d'une de mes connaissances, c'était plus fin... En tout cas le tien fait du bon boulot pour t'apitoyer !

      Il faut être une drôle de pigeon pour se faire avoir, mais c'est pas impossible que certains se laissent piéger parmi le grand nombre auquel ces escroc envoient des appâts : question de probabilité !

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    4. Oui j' ai eu la même réaction que toi et il paraît que ça marche, il y a toujours une brave personne moins méfiante pour tomber dans le panneau...En tout cas je ne sais pas d' où il sortait ses textes mais c' était plutôt bon, c' est un mystère pour moi qu' on puisse éprouver des émotions nobles et traiter des humains avec cynisme, un peu comme les tortionnaires mélomanes...

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    5. Bonsoir Isabelle,

      Ton site est lu jusqu'au bout du Monde ou au détour d'un village proche...
      Mais ce genre d'arnaque arrive habituellement sur Le Bon Coin et pas sur un blog ?
      Dommage que ces lithanies sur la fusion de vos corps et de vos âmes ne révèlent un mouloud mou et lourd ! En plus il fait du tord à la Kabylie cet escroc...

      Prends garde à ces gredins Isa,

      Poétiquement et amicalement,

      Maxence.

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    6. Quel bonheur que ta présence. Bienveillante etchevaleresque, les individus risquent en effet de faire du tort à leurs appartenances, heureusement nous sommes de ceux qui essaient de juger êtres et idées à leur valeur réelle,autant que possible, à très bientôt mon poète explorateur des terres lointaines.

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  11. Ah les petits farceurs d'Internet, toujours à faire rire ! :)

    Sinon, un petit coucou d'une connexion attrapée au vol, plein de bisous à ma belle amie ainsi qu'à nos amis communs ici ;)
    A bientôt Isabelle, dès que mon déménagement est fini, mon tel fixé, ma connexion connectée. A bientôt ♥
    Jack le Pirate

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    1. Je suis si heureuse pour toi, installe toi bien dans ta jolie maison de rêve dont tu pourras parsemer les murs de tes dessins!

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  12. Ah!! Un passage du Pirate entre deux îles et un drôle de poète qui tente d'appâter des naïfs au grand coeur! J'ai bien fait de passer!!

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    1. Je préfère ton passage et celui du pirate au mercenaire qui devrait vivre aussi sa poésie, sinon c'est lettre morte.

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  13. "
    Saisir l' éternité, étreindre la durée,
    ...
    Offrons au dieu du temps nos amours épurées.
    "

    C'est le rêve de quelques-uns de cerner l'éternité, du moins la leur propre, reculer la mort inéluctable qui nous guette pour assouvir quelque passion, ou simple volonté de voir plus loin encore et vérifier ses idées d'antan et regarder la pendule d'argent qui scande ses derniers moments, " qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend."

    J'écrivais quelques mots sur ce sujet, voici 8 ans, sur le coup des 4 h du matin, un extrait ici:
    "
    Sablier de mes rêves, clepsydre de mes larmes,
    Dernières espérances où tout se concrétise,
    Égrenez mes châteaux, disséquez ma sottise
    Pour prier enfin sous les pics des guisarmes.
    "

    J'aimerais bien offrir à Eros et Psyché mes amours volontaires, un temps ma débauche imbécile, ma dernière passion pour une certaine libellule, mais je pense que ces deux là en n'ont rien à faire, qu'ils ont d'autres soucis surement plus jolis et plus élégants.

    J'écrivais ces quelques mots voici 8 ans

    Chronos dévorant ses enfants...
    On y arrive, et les enfants ne disent mot, ils sourient, ils sont d'accord.

    On a pas finit de franchir le Styx.


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  14. Brel et toi, ce sont de belles méditations, la débauche d' un temps permet d' honorer les libellules et si Eros et Psyché n' en ont rien à faire, c' est qu' ils n' existent pas.Chez moi, nul n' entre s' il n' est passionné.

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  15. Quel beau moment je viens de passer là!
    Tout y est: jusqu'à cette peinture de Goya, tellement horrible et fascinante.

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    1. Quelle gentille visite! Merci pour ce joli compliment!

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Lâche toi de toute façon tu es modéré...