jeudi 14 mars 2013

GI Joe

 Stearns: farmer ( il s' agit de Georges Washington, inspectant ses esclaves, badine à la main)

 Va tendre ton poitrail aux meutes qui te raillent,
 Héros d' un jour défunt voué au crépuscule,
 Ton histoire avortée s' écrit en minuscules
, Ponctuée de tes poings criblés par la mitraille.

 La fleur de nos pavés, un triste maréchal
 Constitua ce grand oeuvre dans tous ces états,
 Paraphé de ton sang négrier, gros bêta,
 Tes pères t' ont vendu, pondant le plan Marshall...

 Pas un Juif immigré pour mettre le hola,
 Le génocide indien fut le pacte des Loges,
 Un règne de crapules que rien ne déloge
 Nous noie dans un déluge de coca cola,

 Mêlant le mal immonde au purin puritain.
 Pauvre Joe disgracié, ta femme fait la belle,
Tu touches ta pension mais elle se rebelle
 Croyant se libérer en faisant la putain.

 Quelque secte démente lui promet le ciel,
 L' air du temps lui ordonne de dominer l' homme,
 D'effacer mômes et mari d' un coup de gomme,
 Pour se greffer un utérus artificiel.

 Amère loque cousue de lambeaux d' Incas,
 Après la défec..tion d' un pape incontinent,
 Il manquait ce fleuron au fourbe continent:
 Un Jésuite argentin...Nul doute, c' est un cas.

Quant à ton président à l' unanimité,
Je le goûte aussi peu que mon laiteux fromage
Ou que l' autre Italien, parodiques rois mages
D' un vieux mythe émietté comme un drapeau mité.

26 commentaires:

  1. Tu as la forme, Isabelle, les vacances arrosées t'on donné encore plus de panache...^^
    Farandole d'inhumanités, branquignols et pétasses, tout passe à la moulinette de ton oeil de fer et de velours, pour notre plus grand plaisir de lecteurs ébahis :)
    Besos, tu m'as manqué ♥

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    1. Mais oui je t' ai manqué à mon grand regret, impossible de retrouver mon amie d' enfance et toi mon ami d' enfance de blog alors que j' étais dans votre hémisphère, c' est rageant! Mais on se rattrapera, tu vois , dans les bouges parisiens, c' est plus facile!

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    2. La main-mise américaine, cette guerre, que même Mitterrand avait révélée avant de crever, est à la source de tant de nos maux.

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    3. Ce vieux filou était récupérable, à l' époque l' abbé Laguérie m' avait montré une lettre où Mitterand lui expliquait à mots couverts qu' il craignait de se retrouver bientôt face à son créateur mais qu' il était pieds liés.

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  2. C'est ta verve qui nous manquait chère Isabelle, On n'entendait presque que des platitudes,ces journées derniers! Lors de la fête de la femme dupée du 08 mars,et de tout cet équilibrisme de papauté,comme si tout cela nous ouvrent les portes du paradis!
    Mais ta colère d'indignée devant la forfaiture, nous réconcilie avec la mémoire de cet autre indigné"Stéphane Hessel"; Merci Isabelle.

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    1. Mon Bizak tu ne connais pas ton bonheur de ne pas vivre sur le sol français qui s' américanise à vue d' oeil,quitte à leur ressembler, j' aimerais autant qu' on nous enrichisse du Grand Canyon ou des chutes du Niagara, pour le reste chacun chez soi.Bises, toi.

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  3. Je sens, chère Orfeenix, que ta poésie vit un tournant dans son style et sa forme-sens. Tu renoues avec la tradition des Troubadours et ton message est bien chargé de connotations référentiels combatives sans tomber dans le "tractuel" en préservant la littérarité poétique. Bonne continuation!

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  4. Cher Mokhtar merci, ce n' est pas très audacieux de s' en prendre au rêve américain dont tout le monde est revenu, et il est bien plus risqué d' affirmer ses convictions dans ton pays apparemment, c' est pourquoi je suis surtout fière de ce commentaire.

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  5. Ah! Si les nouvelles du soir étaient ainsi décriées, j'écouterais nouveau la télé. Savoureux.

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    1. Toi non plus tu ne regardes plus la télé? On est bien pareilles, le service médiatique est si indigent qu' on se sert mieux nous mêmes,,et pour l' info, et pour la culture,au moins sur le net c' est encore libre des contraintes financières.

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    2. Pas de câble donc pas de télé, depuis au moins... dix ans ou presque. Je déteste quand on me prend pour une tarte. ;)

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    3. Mais un appareil photo et un cerveau, c' est beaucoup mieux comme réseau!

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    4. Absolument. Les voyages sont plus exaltants et au moins ce sont les nôtres.

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    5. Sans oublier la musique, dead can danse et cocteau twins, c' est le long cours assuré!

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    6. J'ai vu Cocteau Twins à Londres, il y a longtemps. J'étais encore une fois en avant. La voix d’Élisabeth est d'une pureté sans nom. C'est fou comme il y a des similitudes entre nous.

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    7. Je confirme avec fierté, d' ailleurs j' ai un gros faible pour le rock progressif , la photographie et les personnes denses...

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  6. Je constate que les vacances ont été productives ! Avec le temps que tu as eu, ça se comprend...

    "Amère loque" : ça me plaît ! tu es la reine des jeux de mots, celui-ci est évident, mais ton esprit subtil en a glissé d'autres plus secrets.

    Ton poème me fait penser à un film que j'ai revu dernièrement : "Né un 4 juillet" d'Oliver Stone. Très bon ! Je ne sais pas si tu connais.

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    1. J' ai surtout eu un temps pourri :-)
      A dire vrai je voulais te le dédicacer car je l' ai fait à ta manière, toi aussi tu t' amuses avec les mots! Mais je trouve que c' est une manière de prendre les gens en otage et de les rendre redevables, alors j' ai renoncé.
      J' ai adoré ce film et tous ceux sur le Vietnam comme apocalypse now, full metal jacket ou platoon.En revanche j' ai un peu honte, la première scène qui me revient en tête est celle ou une prostituée se moque de sa " petite nouille" alors qu' il a déjà deux jambes en moins...

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  7. Bonsoir Isabelle,

    Un beau poème, à quand une dédicace, un élégie, une homélie, un stabat poesis ?

    Je me contenterai bien sûr d'un commentaire...

    Quoi que...

    Poétiquement,

    Maxence.

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    1. Maxence, te souviens tu que je t' en ai dédicacé un, lors d' un crépuscule fiévreux,et que nous en avons écrit un à quatre mains, du temps où tu publiais tes poèmes je ne manquais jamais de les commenter, je n' oublierai jamais ce temps là, j' en ai beaucoup de nostalgie...

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  8. Bonsoir Isabelle,

    Tout d'abord merci pour ta réponse...

    Pour l'instant je n'écris plus et ne souhaite pas le faire, pour moi, la Poésie est avant tout, rareté, et je ne renierai pas les serments passés, chers à mon coeur, demain est un autre jour...Et il peut bien attendre...

    Je me souviens d'un blog aussi, dédié par un Père à son fils disparu, pour lequel, les anciens écrits sacrés ont été jetés en pature sur la mire du Web, à des fées mais aussi des cochons n'étant pas dignes d'une telle confiture...Blog que j'ai du supprimé, ne voulant pas y associer des coms bizzares et alambiqués, indignes d'un tel hommage...(fallut-il ne pa répéter la même erreur, mais j'en suis loin)

    Je n'ai pas peur de ce que je suis, je n'ai pas honte de ce que je suis...J'aime la Poésie...J'aime la lire...J'aime être inspiré...

    Je ne me trompe pas en affirmant qu'ici ne gravitent pas que de bons génies...Pourquoi ? Je n'y peux rien...

    Tes poèmes sont d'agréables îles aux trésors où j'aime faire escale...Même si je n'écris plus...Mon silence poétique en dit long...

    Poétiquement,

    Maxence.

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  9. Oui nous avons beaucoup souffert de ce que l' on appelle les trolls, et certaines souffrances sont sacrées, la tienne en tout cas.Je relis souvent ton recueil de poésie rare et précieuse et j' attends ton retour poétique, je ne veux pas être lyrique car le romantisme vire très vite au comique chez moi, mais tes escales sont vraiment comme une caresse d' aile d' ange pour moi, et je t' imagine heureux parmi les tiens avec bonheur.

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  10. J'ai lu, j'ai apprécié ma lecture mais qu'en dire ? Le rêve américain, chaque jour, piétiné un peu plus ? Je ne l'ai jamais eu !

    Bravo pour ta verve poétique et pour les sujets traités qui ne ressemblent pas à ceux que j'ai l'habitude de lire et d'écrire...

    Bonne soirée

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    1. Oui de temps en temps je m' énerve toute seule et je me défoule sur l' oncle Sam! Garde tes sujets au lyrisme universel, j' aime ton romantisme vrai sans mièvrerie.

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    2. ;) Je ne sais pas faire autre chose, c'est là le hic car on en a vite fait le tour ;)

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    3. Alors Là c'est complètement faux! Les émotions sont infinies quand tu les déclines, et je t' assure que chacun de tes textes me touche différemment.

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Lâche toi de toute façon tu es modéré...