dimanche 14 février 2016

Que celui qui veut me suivre







Ecorche-toi le corps à ce sentier d'épines,
Escalade ces murs hérissés de tessons,
Que ta peau de la peur subisse les frissons
Sans briser de scellés, sans sanglots, sans rapines.

Toi l'enfant mal nourri, frustré du sain dessein,
Marqué du triste seing de la reine de pique,
Tu rejoindras la horde des héros épiques,
Admis à contempler le temple, saint des saints.

Mon sein énamouré, lu sous tes doigts lyriques,
Prophétisait sans fin, en teintes oniriques,
Le dessin épuré des lignes du destin

T'appelant de douce hymne à l'éternel festin.
Si aux pieds du Dauphin ta course se termine,
Plaide ma cause auprès de la Dame à l'hermine.





23 commentaires:

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    1. Mon cher Mokhtar, merci de m'honorer de ta lumineuse présence , toi qui es si clair!Je t'embrasse!

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  2. Éh, il faut en baver pour atteindre le sanctuaire des sanctuaires (se rappeler éventuellement "Pulp Fiction" au sujet de cette formule) !

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    1. Tarantino! Même s'il est à la mode, je suis complètement fan, sans retenue, et merci du rapprochement, Pulp fiction est conçu comme une tragédie antique, les héros maudits sont poursuivis par la fatalité, ça me plaît!

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    2. Exact, j'ai toujours pensé ce film comme une tragédie !

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    3. D'ailleurs ton dernier texte est lui même tragique,les héros asiatiques sont également confrontés à la lutte envers des éléments qui les dépassent et les acculent au suicide mais ce n'est pas ainsi que je te vois, je t'imagine plus comme ne baissant jamais la garde!

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    4. Ha ha! J'ignorais ce terme!Tu ne l'avais pas mis dans ton texte, pourtant il rimait bien avec le premier vers :)

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  3. Moi je veux bien te suivre, si je te suis ^^
    Pour le reste, toujours cette élégance et ce rythme des mots, cette culture jaillissante des pores de tes rimes même si pour moi c'est (un peu) de l'hébreu ;)
    Ainsi, tu m'éclabousses de ton panache et ça me rends meilleur...♥

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    1. Les mystères de la création littéraire, je me régale je suis comme dans le poste avec toi, et en plus avec un bisou dans ma barbe c'est byzance ! ♥

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    2. Mais oui toujours au poste!

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    3. Je suis moi-même étonnée le lendemain de ce que j'ai écrit la nuit en transe extatique! A la base je voulais faire un texte pour féliciter "mon fiancé" qui vient de faire sa communion, alors qu'avant c'était un punk anarchiste, j'adore ces décalages!Mais il y a un moment où plus personne ne peut suivre les allusions, pas même l'intéressé à qui il faudra que je les explique!Bien sûr que c'est de l'hébreu, tu connais mon nom de famille!Mais aucune de mes religions ne m'interdit de te faire un gros bisou en ébouriffant ta barbe!

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  4. Un beau poème comme tu sais en enfanter. "Plaide ma cause auprès de la Dame à l'hermine", un vers qui en dit long sur la création du plus beau tableau si ce n'est du plus symbolique dans la pureté qu'avait réalisé Léonard de Vincy. Oui ma chère Isabelle, que celui qui veut te suivre,prenne le chemin le plus exaltant. Je t'embrasse Isabelle

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    1. Je le préfère de loin à la Joconde et toi tu n'as pas besoin de me suivre puisque tu me précèdes! Gros bisou mon Bizak si sage!

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  5. Bonsoir Isabelle,

    Saint Michel, Saint Georges et Saint Gabriel, les Archanges guerriers veillent désormais, ainsi que les Fées, et toute Majesté...Nous ne sommes pas destinés mais invités à réenchanter...J'irai plaider en Baron de l'Art oratoire s'il le fallait (je n'oublie pas que l'Hermine incarne l'avocature)...Mais nul besoin...Tu plaides déjà si bien L'Amour, la Vie, la Joie...Beau Poème...

    Poétiquement,

    Maxence.

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    1. Cher Maxence, j'ai vu que tu étais en contemplation devant l'infini, porte moi un peu en toi face aux éléments insaisissables et que leur souffle nous inspire encore de poétiques élans qui passent par l'amour des êtres humains.Notre mer me manque...

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  6. « Fac ut ardeat cor meum… » Le Stabat Mater de Pergolese m’a instantanément conquis quand je l’ai découvert, c’est resté une de mes compositions préférées, même si je n’écoute presque plus de musique classique depuis plusieurs années. Ce poème hautement ésotérique (« le saint des saints », la « reine de pique », la « Dame à l’hermine »), sorte de blason finement ciselé, semble tracer le chemin d’un parcours initiatique. Il y a sans doute plusieurs voies vers le Graal, pour ma part je préfère les chemins d’épines…

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  7. Je « préfère éviter », bien sûr… (Lapsus révélateur).

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  8. Cher Laconique, je connais cet hymne par coeur et l'ai entendu dans des églises modestes et des abbayes et en effet c'est le chemin d'épines ma voix royale, le bonheur est tout nouveau pour moi, et comme je n'ai jamais été douée pour ça j'essaie de le figer pour m'en souvenir avant sa déliquescence.Je n'écoutais plus de classique non plus et c'est revenu comme une passion épurée.Je vous aime bien maintenant que je vous connais mieux!

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  9. Très beau poème aux accents doux et amers.
    j'aime beaucoup.
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Tout ce qui est beau est souvent doux amer, même la cuisine! Je t'embrasse Célestine , merci de ta visite.

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  10. Si seulement je pouvais répondre à ton poème à ton talent. C'est superbement écrit. Mais tu restes avant tout pour moi , une énigme, chère Isabelle et j'aime les énigmes.

    Je t'embrasse.

    Roger

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    1. Je ne sais rien faire d'autre à part marier des mots, je suis une entremetteuse de mots!L'art de la pierre est une réponse d'une éminente noblesse, cet art a son mystère , si séduisant, celui de la pensée qui se touche.Si un jour nous avons l'occasion de nous connaître tu sauras que je ne suis en rien énigmatique, je fais tout pour être simple et claire!Je t'embrasse Roger.

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