dimanche 20 novembre 2011

Passeur dépassé

Uccello: Saint Georges et le dragon

Chyromancienne, va!Patauge dans l' ornière,
Ni Pythie, ni augures n' ont ma sympathie.
Connaître l' avenir me plonge en apathie,
Peut me chaut la vaine promesse des sorcières.

Présent,cadeau unique venu d' autrefois!
Qu'importe de vouloir que l' on vive ou qu' on meure,
Dieu a écrit: nul ne sait ni le jour ni l' heure.
Présent, dorénavant, c' est en toi que j' ai foi.

L' hier est pourfendu par l' ange chevalier;
Je n' étais rien, mais il me panse, donc je suis.
En vain mon vieux démon me hante et me poursuit,
Son glaive est bouclier, son glaive est mon allié.

Charron, il t' a payé d' une noble monnaie,
Un jour atemporel de Kaïros languissant,
Quand les chevaux d' Hélios d' agonie hénissant,
Allaient l' amble funèbre ; le toccin sonnait.

Je n' irai plus en barque au fleuve des Enfers,
De l' esprit des malins, il m' ôte la livrée,
Des miasmes de la mort, lui seul m' a délivrée,
Passé, fuis dans l' oubli,il a brisé tes fers.

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