Burthe: Sapho jouant de la lyre ( exposition la femme et la mer au musée Eugène Boudin à Honfleur)
L'oeil qui est dans la tombe va-t-il se fermer
Ou rester grand ouvert comme l' orbe de paon?
Jusqu' à quand espérer que la graine germée
Parvienne à détourner les ruses du serpent?
Notre terre , nos mers qui êtes dans les cieux,
Ne croyez pas en l' homme qui croit vous créer,
Il projette sur vous ses desseins ambitieux,
Expressions de ses imprécations maugréées .
Qui pourra inventer les nouvelles couleurs
D'un arc en ciel offert, fertile arche d' alliance,
A quel noble artisan, quel génial rémouleur,
Proposer d' adoucir la forme sans méfiance?
Elie, Elysée, Ezéchiel, Job, Malachie,
Pourquoi restent -ils sourds à toutes vos sentences,
Le monde est un immense navire en partance.
Il tangue et va sombrer , quel terrible gâchis.
Je vois le feu, la flamme, le frisson, l' effroi,
Les esprits morfondus,les squelettes brisés,
L'insupportable ardeur, l' irrépressible froid
Des regards insoucieux des ailes irisées;
Et pourtant, elle tourne, volute implacable,
Du fond de nos misères en forme de Croix,
Suivant incognito sa logique imparable,
Malheur aux vierges folles qui en rien ne croient.
Si Dieu n' est pas aux fondations de la maison, c' est en vain que travaillent ceux qui cherchent à l' édifier.
Les fondations molles de l'église sont comme les montres de Dali. Plus rien de solides. Les apparences sont devenues vérités. Nous avons traversé le miroir. Le monde a basculé. Le monde n'a rien senti. Cette absence de ressenti me glace.
RépondreSupprimerOuiii! Les montres molles, quelle image parfaite, tout est flou, sans consistance! Heureusement, je me réchauffe aux créations amies dont le ressenti parle au coeur.
Supprimertrès justes images, La Rouge !
SupprimerTu es parvenue au top du dire poétique, très chère Orfeenix! Quelle maîtrise du verbe et de tout le référentiel métaphysique!De très belles trouvailles! Au risque de me répéter,je te dis que j'attends impatiemment ton recueil!
RépondreSupprimerJe ne souhaite pas d' autres lecteurs que mes amis ici présents et quel panel! Cher Mokhtar, nous n' avons ni le même pays ni la même religion, mais combien tes mots me parlent ainsi que tes combats, je te salue.
SupprimerMerci de ta si précieuse et sincère amitié, chère Orfeenix. Avec et non malgré nos différences, nous menons le même combat pour l'amour et la lumière entre les êtres, contre toutes les formes d'esclavage et d'obscurantisme!
SupprimerTout à fait Maître poète, de même que mes Alexandrins archaïques et tes créations contemporaines sont au service de la même idée de la beauté.
SupprimerJe reste coi, chère Orfeenix, devant ce titre que tu m'attribues et en même temps, super content! Ton tour de force c'est d'avoir aboli la chronologisation de la poésie. Dans tes vers, les vers se chevauchent aisément!
SupprimerDans la poésie française, c' était " prince des poètes" le plus fréquemment utilisé, tu le mérites aussi!
SupprimerProphètes vos papiers...quelle merveille!
RépondreSupprimeret quelle puissance d'évocation dans votre poème chère Orfeenix !
Vous qui êtes cet arc-en-ciel...
Cher Brigitte heureusement qu' il reste des poètes , des peintres et photographes pour que le temps ne perde pas ses couleurs, rien de pâle en vous!
SupprimerLa femme est le meilleur ami de l'homme, je l'ai toujours pensé. Surtout certaines ;)
RépondreSupprimerJe fais ma propre astrologie, ça me détend et je refais mon monde en essayant de trouver des destins magnifiques, aux boulevards croisant les miens...Tiens tiens, vous ici ? :)
De l' homme pas toujours, de toi c' est certain!Toi aussi tu dessines en couleurs, la couleur mène à toutes les belles rencontres.
Supprimerça y est, ça me reprend, je vois des tableaux, des peintures réalistes, des couleurs paon ou arc en ciel, des alliances.. et puis "terre..mers qui êtes aux cieux".. c'est complètement la Beauce ça.
RépondreSupprimerTu ne te contentes pas d' en voir, tu les tisses, tes tableaux de guerre sur notre blog commun à l' initiative de la Rouge sont à couper le souffle, et non d' ailleurs, ils font respirer.
SupprimerMaaagnifique ! tu me ferais presque b...
RépondreSupprimerHa ha ha!Mais non mais non les Bretons ne sont pas morts, car ils b...encore!
SupprimerL'immense tristesse qui s'assortit à ce gâchis ne pourra jamais pourtant enrayer l'espérance de vierges sages qui croient.
RépondreSupprimerMerci pour ces vers si expressifs.
Tu parles vrai.La consolation c' est la certitude du triomphe éternel, merci pour tes mots justes.
SupprimerA défaut d'avoir vu "La femme et la mer", je peux assister à "La femme et la poésie"! Agréable et enrichissante consolation!!
RépondreSupprimerHa ha! Je pense plutôt que tu m' assistes grâce à tes commentaires pertinents et ta pensée originale.
SupprimerTu es douée !
RépondreSupprimerTu me connais déjà, je te l'ai dit, c'est pas trop mon truc la poésie.
Tu m'en excuses j'espère.
Et dès que je dis ça, j'ai évidemment plein d'exceptions qui me viennent à l'esprit...Trop long de les citer.
Mais je sais reconnaître une sincérité.
Et surtout la mélancolie...
Merci à toi, de tes beaux poèmes.
Alors là aucun problème, chacun son talent, je suis fan de tes articles et je n' attends aucune réciprocité, c' est comme si tu tenais un blog de jeux de logique, je t' estimerais mais ce serait du chinois...
SupprimerAh mais j'apprécie ce que tu fais, Orfee !
SupprimerEt tu sais bien que je t'aime beaucoup aussi.
Préviens moi quand tu montes à Paris fine mouette, tu seras bien accueillie!
Supprimer