mardi 14 août 2012
l' âme est moire
Cette histoire se lit dans l' ambre et les fossiles,
En l' émail des carreaux aux moulins azurés,
Sur une île émergeant de mers démesurées
Défendue par l' acier des lames indociles.
Elle est gravée aux os venus d' âges de pierre,
La lave avait sculpté des reliefs torturés,
Puis la glace frigide est venue ceinturer
D' immenses animaux en sa prison de verre.
Comment l' être fragile à la fin survécut,
Vêtu de nudité, sans défenses , sans griffes?
Gardez vos mensongères thèses apocryphes,
Il n' avait pas encore de sabre ni d' écu.
Comment a-t-il dressé sur l' eau ses pavillons,
Apposé son empreinte à l'endroit, à l' envers
A la croisée des sentes de tout l' univers,
Redessiné au soc le sol et ses sillons?
Au nom de quelle rage a-t- il fait de rochers
Des châteaux accrochés à des cimes en miettes,
Des églises qui sur les nuages empiètent,
Dressant face aux démons l' épée de leur clocher.
Son oeil va percevoir par delà l' indicible,
Sa main sait façonner la quasi déité,
Son âme au sombre éclat pourrait préméditer
De son monde la fin s' il le prenait pour cible.
Or malgré les sabbats et les danses tribales,
Tant de menhirs hissés et de dolmens déchus,
Depuis l' ange au sourire au diable au doigts crochus,
Il enfouit son secret sous la pierre tombale.
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Ah ces chemins de vacances, visitant églises et musées, l'histoire de leurs mondes rejaillissant de la mémoire de leurs murs...
RépondreSupprimerTu as bien tout écrit et noté sur un carnet pour faire profiter tes chères têtes blondes à la rentrée ?
Bravo, tu n'as pas perdu tes rimes et l'aiguisé de ta verve, tu es bien de retour belle Orfée :)
Besos de Capitaine ♥
Voilà, c' est ça, mes vacances m' ont permis de voir l' homme comme un bâtisseur assoiffé d' ascension et non le psychopathe meurtrier que l' on nous donne en pâture dans les médias, bisous bâtisseur de paradis en bande dessinées!
SupprimerSuperbe poème !
RépondreSupprimerJe suis d' autant plus sensible à ce compliment que la visite de votre site m' a prouvé que vous n' étiez pas un flagorneur, bienvenue!
SupprimerOh je suis loin d'être un flagorneur : il est clair qu'avec ce texte on n'a pas affaire à une amatrice. La personne qui a pondu ça maîtrise les mots, c'est un fait !
SupprimerPondu, c' est le mot, voilà qui est bien répondu, vous êtes instructif et distrayant, j' adore qu' on m' instruise et qu' on m' amuse, merci!
SupprimerUn poème très beau sous une fresque aussi belle avec son soleil sa lune et ses anges !
RépondreSupprimerPlaisir de vous lire !
Merci pour cette visite angélique, très joli avatar!
SupprimerBonsoir Isabelle,
RépondreSupprimerSilence assourdissant des vastes étendues...
Un beau poème...Salut ton retour...
Poétiquement, je reprends mon envol,
Condor
C' est vrai que tes visites sont belles comme une aile de gerfaut qui couvre d' une ombre distante mais bienveillante, j' espère que ton envol est celui des cimes et des rimes et non celui des exils, tu sais que tu es très important pour moi.
SupprimerOù se trouve le site de Condor ?...c'est en lisant Gaëlle Mann que j'ai eu l'idée d'introduire de la poésie, pour alterner avec mes vacheries de Brebis, et autres Mina et Barbara...mais je me suis dit qu'aller à la pêche était plus gratifiant que de citer Baudelaire, non ? Et je suis ravi d'avoir dégotté tous ces joyaux contemporains. Bon, un jour, je me déciderai peut-être à en glisser quelques uns de mon cru...
SupprimerHélas le condor va et vient, c' est un ami poète qui m' a fait l' honneur d' écrire un texte à quatre mains mais qui régulièrement disparaît en effaçant ses traces, je t' envoie son site dépouillé de textes depuis peu, tu y trouveras le titre de son recueil que j' ai en ma possession et que j' aime à relire. En ce moment le condor est nulle part, un soir il viendra poser une aile ici, c' est comme ça avec lui!
Supprimerhttp://przyborowski.unblog.fr/
Tu l'es tout autant pour moi...
RépondreSupprimerJe reviendrai bientot...
Promesse de voyageur...
Je suis honoré de te connaître...
Portes toi bien et ceux que tu aimes...
Fier et Fort Maxence
Poétiquement
J' ai confiance en ton éternel retour, emplis tes yeux de merveilles et viens vite nous les restituer à l' état d' oeuvre d' art,je patienterai, bon voyage, l' oiseau!
RépondreSupprimerC'est très nietzschéen tout ça...
SupprimerAh,non! Dieu n' est pas mort, moi j' y crois!
SupprimerMoi aussi...après tous les signes et phénomènes que j'ai vus !
SupprimerMouais... Je reste sceptique... dans l'expectative quoi !
SupprimerLe doute est plus sage que le dogme, j' ai honte d' être dogmatique...
SupprimerDis donc mes 2 chouchous de poètes, vous ne vous connaissiez pas auparavant ? C'est chez cette galleuse que vous avez fait connaissance ?
RépondreSupprimerSorallette pour les intimes.
Le fait est, tu nous as présentés! Mefie toi, tu es en train de redevenir mondaine! Merci de cette découverte , j' aime bien les magnifiques personnalités marginales...
SupprimerLa Brebis mondaine ? Oh, oh, oh ! et redevenir ? ah bon, car elle le fut ??? Enfin, en tous les cas, on ne pas pas faire plus opposés, et complémentaires, en termes d'écriture, que vous deux, par conséquent, je jubile de lire ces 2 extrêmes ...
SupprimerDésolée pour cette hypothèse erronée du temps où tu pratiquais le bel canto, mais ce n' était pas une insulte, non plus!
SupprimerApres de belles et bonnes vacances, je reviens te lire.Les anges te tiennent toujours la main...
RépondreSupprimerHeureusement qu' ils sont là! Encore une visite qui fait bien plaisir!
Supprimer"Comment l' être fragile à la fin survécut,
RépondreSupprimerVêtu de nudité,..."
c'est une belle histoire Orfeenix...
me voilà délivrée de la pierre tombale:)
brigitte en amitié
Délivrée de la pierre tombale? Mais vous n' y fûtes jamais, on ne fait pas plus bruissante de vie! Je vous embrasse!
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