
Quand se sont clos les yeux des mourants immortels,
Sous les doigts les lueurs coulent en grains de plage;
Ni les pleurs ni les pluies des brûlures soulagent,
Le souvenir stagnant s' estompe en tons pastels.
Taciturne le temps, muet le sablier,
Atones les accents...Un mot méconnaissable
Tente hasardeusement enfoui sous les sables
De livrer le secret de l' or des Templiers.
Mais aucun alchimiste à la fin n' arracha
Le prix de ranimer la chair qui se nécrose,
Ce qui survit, ou dort, ou se métamorphose
Etreint dans son écrin l' esprit de son rachat.
J' ai refusé les liens pour échapper au deuil,
La mort s' est contentée de mon cerveau binaire,
Merci de m' épargner les cibles liminaires,
Tambourinant à l' huis mais clouée sur le seuil.
Si la justice doit aplanir sa balance
En enfonçant son glaive au coeur qui me soutient,
Saignant le souffle et l' âme que tu as fait tiens,
Pour mes condoléances, je veux du silence.