
Vers qui porter l' appel, qui prier , qui héler,
Quelle entité saura percer mille mystères,
Et faire des orients à tous les finistères
Surplomber l' altitude de notre âme ailée.
L’ esprit se meurt souvent dans son triste onanisme,
Pauvre mite cognant la froideur des carreaux,
Solitaire félin arpentant les barreaux,
L’ esprit se meut en d’ implacables mécanismes.
Tu fais de mon cerveau la cour du roi Pétaud
Ma violente folie aux étreintes lesbiennes,
Tu emprisonnes, toi, la vorace amibienne,
Ton fragile jouet en un terrible étau.
Tu nourris notre union à l’ ardeur de détruire,
Chercherai-je l’ oubli jusqu’ à la frénésie ?
Quand la trêve espérée m’ apporte l’ amnésie
Tes murmures malsains recommencent à bruire.
A l’ inégal combat, d’ avance j’ ai perdu,
Je m’ épuise en élans que tes forces réfrènent,
Sorcière du logis, mon double schizophrène,
Ma belliqueuse amante aux pensées distordues.
C’ est à la perfection que nos formes s’ enchâssent,
Il suffirait d’ un rien pour me contaminer…
Chante mon cygne noir, ton règne est terminé,
La vigie d’ un drakkar t’ a enfin prise en chasse.