Demi monde
Version robotique d'après Métropolis de Fritz Lang
Un fabricant de rêve, un savant miroitier
Dessina mon palais sans portails ni fenêtres,
Un soir sans décliner, une aube sans renaître,
Tu y serais mon tout, j'y serais ta moitié.
Les lueurs emmêlées enroberaient la danse
D'un savant pas de deux où les lèvres s'effleurent,
Dans la lune affligée, sous les saules qui pleurent,
Je crierais mon amour face à la mer immense.
Tu aurais façonné un berceau de tes mains,
Auréole ceignant le plus beau petit d'homme,
La nature dormant son pacifique somme,
Nous offrirait toujours d'éternels lendemains.
Les germes de la terre seraient la pâture
D'animaux aux yeux doux, compagnons silencieux,
Nos ferventes prières montant jusqu'aux cieux
Remercieraient pour l'abondante nourriture.
Un être intelligent aurait enfin compris
l'inanité croissante des mondes factices,
Pressant sur le bouton qui éteint la matrice.
Univers virtuel, reçois tout mon mépris!
M. le Magnifique, mon géant danois pour toujours