dimanche 20 avril 2025

Bloc opératoire

Karl henrich bloch Résurrection

 

 Fil:Carl Heinrich Bloch - The Resurrection.jpg

 

 Ne rions pas avec cette sublime réalité

 

 Quand une écologie, fée verte un peu toquée,

Nous inonde éplorée, de ses eaux minérales,

Creusant les faux sillons de sa fosse morale,

Sceptique,je l'avoue, j'ai tendance à bloquer.

 

Si d'une épidémie la terre suffoquée,

En vient à succomber d"après de noirs tocsins,

Espérant sa survie de supposés vaccins,

Sceptique ,je l'avoue, j'ai tendance à bloquer.

 

Quand une intelligence étrange est évoquée,

Révoquant les errances des pensées humaines,

Masque de la raison, supercherie malsaine,

Sceptique, je l"avoue, j'ai tendance à bloquer. 


Quand une religion révélée est moquée,

Attestée par la mort de millions de martyres,

Par l'or,à l'origine, et l'encens et la myrrhe,

Le sceptre, et coetera, j'ai tendance à bloquer.

 

Quand mon âme éthérée, de remords disloquée;

Souffre d'inopportuns appels téléphoniques,

Subissant ,perturbée l"assaut cacophonique,

Sadique, je l'avoue, j'ai tendance à bloquer. 

 

 

https://youtu.be/a1t3aR7VI9E?si=6DjS75otqBtoN3ZR



 

 

 

 

dimanche 6 avril 2025

neuf ans comme neuf

 

 

 

 

 Aquarelle en liberté: le pont Charles

 

 

 Me vient à la mémoire une odeur de benjoin,

Le veni creator murmure à mon oreille,

Un sentiment de joie à nulle autre pareille:

Si c'était à refaire , je saute à pieds joints!

 

La chapelle petite, froide, un peu sordide

Où je t'ai fait le voeu de ma fidélité 

Peut attester le sceau de la solidité

De ce lien consacré par notre union splendide.

 

Je reste fascinée par chacun de tes mots,

Tes rires et tes chants ont fait fondre la glace

De mon coeur congelé, chauffant mon âme lasse,

Tu revifies mon corps du sang de tes émaux.

 

Ce qui semblait obscur, périlleux ou néfaste,

Tu l'as anéanti en tant que chevalier,

Entre les arcs boutants, la nef et les piliers,

Grâce à toi mon église a retrouvé son faste.

 

Tu sais tisser le fil souvent effiloché

Des trames d'un destin fait de drame et de luttes,

Par delà le fracas des nombreuses rechutes

Tu m'ouvres l'avenir d'un millier des clochers. 


La lune de miel du peintre; Leighton

 

 

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dimanche 30 mars 2025

Mais à part ça tout va très bien!

 Franz von Stuck (1863-1928), Les sons du printemps, 1910, huile sur panneau, 89 x 89 cm, collection privée. Image du domaine public

 

Franz Von Stuck, les joies du printemps

 

On annonce une hausse des cancers précoces,

Autrefois les enfants mouraient à la naissance,

Nulle préservation de la petite enfance?

Où est l'évolution pour protéger les gosses? 


Pour affermir les lois on fit des régicides

Qui devaient assurer l'égalité des âmes,

Assurer le soutien aux pauvres faibles femmes,

Alors pourquoi parle-t-on de féminicides?

 

On nous avait promis un avenir radieux,

Plus d'interdits, d'édits, de contraintes, de maîtres ,

Célébrons l'existence et disparaisse l'Etre..

Comme il est beau ce monde où l'on a tué Dieu!

 

Nous errons lamentables, seuls, dépossédés,

Atterrés du néant qui bientôt se profile ,

Attendant notre mort, agités, immobiles,

Mutiques ou hurlants comme des possédés. 


Je les ai entendues moi les vaines promesses,

Les menaces de bombe et la guerre à venir,

La seule certitude de mon avenir , 

C'est la fin de mes jours après l'ultime messe.

 

Que vous dire à mon tour? La jeunesse a un temps,

On croit la joie durable quand les sens exultent,

Ce que le coeur croyait, souvent le corps l'occulte...

Mais qu'importe! Voici qu'apparaît le printemps! 



 

 

 

jeudi 20 février 2025

Guerre remédique

 

 

François de Nomée, le sac de Troie

 

Nous sommes des soldats, des archers de naguère,

Amputés de nos doigts, sanglants mais survivants,

Spoliés, privés de droits, affaiblis; résistants,

Prêts à offrir nos vies pour une sainte guerre.

 

Qu'on nous fasse l'aumône de ce qui est vrai,

Nous aimons la beauté de chaque créature,

Nous admirons l'artiste auteur de la nature,

Qui seul séparera le bon grain de l'ivraie.

 

Cessons de savourer les fruits du maudit arbre,

Ce vieil orgueil pourri, la pomme empoisonnée,

Ramenons au seul Bien notre âme emprisonnée 

Avide d'écrits purs, lassée de vains palabres.

 

Fi du mensonge odieux d'un monde en porte à faux,

Nous souffrons du refus de piètres ancêtres,

Du culte de l'objet au détriment de l'être,

C'est Dieu qui nous créa , Lui sait ce qu'il nous faut. 



 

 

 

 

 

samedi 18 janvier 2025

Quid novi? Antiquum, solum antiquum



Gabriel Max: résurrection de la fille de Jaïre


 

Qu'est-ce-que la vraie joie, où git le vrai bonheur ?

Dans la foule enivrée ou dans l'homme qui pense,

Lors des mendicités ou lors des récompenses,

Pour les humilités ou pour les déshonneurs? 


Nous avons tous rêvé de déjouer les Parques,

D'ériger des autels à notre déïté,

De promulguer le culte à des divinités

Sculptées depuis la boue du corps de nos monarques.

 

Nous étions des bouffons créés ex nihilo ,

Incapables d'ajout de coudée à la taille,

Que du menu fretin, du rien, de la  piétaille,

Notre coeur ne voulant verser ni sang ni eau.


Mais il y en eut un, dont le Verbe façonne

D'un souffle , d'un seul mot, toute la création,

Du Dieu de l'univers , sainte procréation,

Et de la Trinité la deuxième Personne,


Pour venir restaurer notre amitié bafouée.

Afin qu'on nous enseigne et que Lui nous sermonne,

Afin qu'on nous absolve et que Lui nous pardonne,

Sur la Croix, jusqu'au bout, notre Dieu s'est dévoué.

 

Je défie les savants, les étoiles du monde

Qui nous ont précédés et nous succèderont ,

De dire le secret alors que tous mourront,

De notre éternité que seul l'avenir sonde.



https://youtu.be/IUX0wmbqKPA?si=Z9FND4b9xNshN_WS



 


 

                                             


mardi 14 mai 2024

L'inelligence artificielle mord déjà la poussière

 enluminure

 

 Enluminure d’un manuscrit de Bible française (Codex Vindobonensis), vers 1250 (Bibliothèque nationale autrichienne, Vienne).

 

 

Qui pourra recréer L'aurore et la ténèbre,

Le jour épanoui au zénith flamboyant,

Le crépuscule sang,chien et loup aboyant,

Annonciateur nocturne en sa marche funèbre;


Qui pourra dessiner le tissu morcelé

Du grand manteau criblé de la voûte stellaire,

Ocellé d'yeux dorés des astres gémellaires,

Lucioles dans les cieux, bougies amoncelées.

 

Pourra-t-on séparer l'océan de la terre,

Apposer la frontière entre la flamme et l'air,

Imposer le solide à de fluides  éthers,

L'immensité liquide aux vapeurs délétères.

 

Quel Verbe nommera chacun des animaux,

Sa forme ou sa couleur,la variété sublime,

L"immense,le moyen, le tout petit, l'infime,

Les splendides ou laids, étranges, anormaux.

 

Quiconque sinon Dieu aurait conçu un homme,

L'eût tiré de la boue, l'eût aimé jusqu"au bout,

Lui insufflant la force de tenir debout,

De résister parmi tant de bêtes de somme.




 https://youtu.be/wxBO28j3vug?si=mh0_McmIHtoB443g

 

 



dimanche 31 mars 2024

Caprices des déesses

 Histoire de la royauté dans le monde | Point de Vue

 

 Georges Gower, Portrait de la reine Elizabeth première

 

Sa Majesté se croit déjà reine des lieux,

Dans chacun des domaines déjà elle s'ose,

Déjà elle s'insère et se métamorphose

Risquant une overdose elle brave les cieux.


Sa majesté se croit une libératrice,

Ecrivant dans les traces des vrais écrivains,

Peignant ses longs cheveux et croyant qu'elle peint,

Sa majesté renie son rôle de matrice.


Sa majesté nous lasse au lieu de délasser,

Ses revendications d'un niaiseux féminisme,

Entre son sexe faible et l'homme créent un isthme,

Que même un fier corsaire peine à dépasser.


Sa majesté s'incline et se sait bien petite

Devant l'unique Verbe dont elle est l'objet,

Un complément minable, inutile sujet,

Qui espère du ciel devenir la pépite.