dimanche 27 novembre 2016

Luge et déluge




Danby, Le Déluge.




Que les mers soient scindées entre séisme et isthmes,
Qu'éclatent les orages et que ragent les monts,
Que trompette , tempête un sabbat de démons,
Le monde peut mourir d'un mouvant cataclysme.

Que la vague se dresse, épée de l'au delà,
Ondulant incendie, jadis divin remède,
Aussi maudits soient-ils, que l'amour leur âme aide,
Divines effigies que la boue modela...

Je glisse aux ondes lisses d'amours chamarrées,
Figure de ta proue à ta coque amarrée,
Nos couleurs s'harmonisent sur l'élément fluide.

La danse de nos gestes fige l'univers
En la longue agonie de son sanglant suicide.
Ton arche reste étanche à l'encre de mes vers.








18 commentaires:

  1. Figure de ma proue, je t'y verrais bien! Glissant entre les eaux abondantes de saison, tu t'élancerais du hamac dans un tournoiement fou te rattrapant au vol en marquant du pied comme au rugby...Ah, quelles poésies tu fais pomponette^^ Besos ♥

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    1. J'ai suivi ton sillage, mes amis de plume commençaient à me manquer, tu as frayé loin de nos côtes, capitaine!

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  2. Tu persistes et signes ! Moi qui craignais que l'amour ne t'éloigne, au contraire il t'inspire, et bien. C'est beau, tu le chantes mieux qui quiconque.

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  3. Sinon je découvre ce peintre, Francis Danby, grâce à toi et ça me plaît.

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    1. Merci mon cher Marginal, ce peintre est fait pour toi , c'est un romantique passionné et féru de révoltes cataclysmiques!

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  4. "Ton arche reste étanche à l'encre de mes vers."
    Pourquoi, pourquoi m'as-tu abandonné ?

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    1. J'ai peur de tes dangereuses et manipulatrices fréquentations usurpatrices d'identités et pirates de comptes, je l'avoue.Toi, je t'aime bien.

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    2. Mais arrête avec les SA !!!...Franchement ! Je n'ai pas à tout te dire, mais en avril, elles m'ont sacrément aidé, quand j'en avais eu besoin...j'ai travaillé à l'oeil pour des gens que je ne soupçonnais pas de saloperies et qui m'ont fait un sale coup et elles m'ont aidé à sortir d'affaire.
      Dangereuses ? non, j'ai croisé des personnes autrement plus dangereuses...Ne te cache pas derrière des prétextes...Tu es cruelle comme toutes les femmes, surtout les mélusine comme toi ! Par moment, je comprends Brel ! Si je te lis comme j'écoutais Barbara, c'est que je sais où est le génie, non ?

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    3. Je suis heureuse pour toi, mais en ce qui me concerne je ne vois que des personnes aux idées extrêmes et qui ont utilisé mon profil pour dire des inepties et qui m'envoient contre mon gré des images pornographiques alors que je revendique la finesse de l'érotisme.Elles sont lourdes et de mauvais goût, ce qui est insupportable à mes yeux, de plus elles sont anti chrétiennes , ce qui est impardonnable.Si tu pouvais m'assurer qu'en venant te commenter, je ne risque plus de m'exposer à des mails blasphématoires avec des face-sittings ou autres pratiques répugnantes (je ne supporte pas qu'on humilie les hommes ) je reviendrais avec plaisir te visiter car je t'apprécie.

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    4. @Ah Orfeenix...les histoires de fesses ne font plus partie de mon monde.
      "Je t'aime bien" : quoi ? voilà pourquoi l'amour m'est inaccessible ! Non ! Que l'on m'aime à la folie ou alors pas du tout ! "bien" ? comme une côtelette d'agneau ou une tranche d'andouillette ? c'est donc le "pas du tout" qui aura primé... En 2003, j'ai vécu une décorporation spontanée. Dieu ou son envoyé, m'a parlé et m'est apparu sous la forme d'un paysage extraordinaire et conscient ! Ce "Paysage" ne m'aimait pas bien. Lui et moi, ce fut la fusion amoureuse complète, absolue... "Il" m'a même parlé de Ceux, humains et animaux qui me hantent, et que je n'ai jamais quittés, malgré leur absence corporelle. Ça m'emmerde ces histoires humaines qui pour un mot, un presque rien, se brise... quand je te lis, je jouis ! Tu es un chemin spirituel !
      Je constate, et je viens de le faire encore, l'extrême frilosité des chrétiens, alors que toi, tu as vécu, et ô combien...comme Chriss l'anti-chrétienne, tu es une femme hors-normes, exceptionnelle. Elle aussi me manque, qui a abandonné la Toile pour causes de soucis majeurs. Que les hommes soient humiliés ? Ils le méritent un peu, non ? Et puis, j'aime les femmes mystérieuses dont tu fais partie, et j'ai infiniment de tendresse pour toi avec ta voix rocailleuse de fumeuse... Me visiter ? comme un spectre !? Je suis en fin d'écriture...et tes textes, sont avec le Horla de Maupassant, les derniers chefs-d’œuvre - courts- que je lis...car, je ne parviens plus à me concentrer. Ce ne sont pas 3 phrases qui me manquent sur ce support virtuel, mais nos coups de fil, car seule une femme pourrait me donner la clef de ces dernières pages que je n'arrive pas à écrire, et qui seront celles d'une lettre d'amour, adressée à quelqu'un dont je t'ai parlé, car l'amour terrestre quelle qu'en soit la nature, est une impasse totale et uen impossibilité pour moi. De ce côté-là, je rejoins tes poèmes, je les incarne, mais avec une dimension de l'impossibilité où je puise aussi ma spiritualité. En rêve, je revois ce chapelet de personnes qui ont traversé ma vie, et j'en regretterais bien de ne pas avoir traversé plus tôt, et dans le concret la tienne, la tienne, car je n'ai désormais, hormis une amie de 82 ans, plus aucun e) ami(e) sur cette Terre, car l'amitié est d'une incomplétude complète. En revanche, je suis resté très lié, outre à mon fantôme d'amour, à 2 personnes décédées qui pour moi, sont cruciales. De plus, tu auras connu, toi, avec ton géant danois, cette chose si étrange, qui m'est si étrangère, qu'est l'amour partagé. J'en ignore complètement la nature. Honnêtement, jeune, je n'aurais jamais cru, et pourtant je connaissais Rutebeuf, que ma vie finirait ainsi dans une telle désolation.
      L'extrémisme, c'est ce que nous devons subir aujourd'hui... tu aurais imaginé il y a 15 ans, des camions qui rouleraient et écraseraient ainsi des innocents ? Paradoxalement, je tiens à finir aisé, pour pouvoir tout donner en héritage à la fondation Brigitte Bardot, car les animaux sont mes seules amours viables, enracinées, profondes...Si tu savais comme j'ai hâte de rejoindre mes disparus...En rêve, j'ai vu une médium qui m'a donné la période de ma mort. Il me reste une quinzaine d'années à vivre...sauf si j'interromps le processus plus tôt. Si tu savais ma hâte, non pas du passage, mais de la fusion dans l'au-delà avec le Dieu qui est au-delà des religions...

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    5. Anarchiste, je ne crois en aucune voie religieuse tracée, aucun système ne me convient, c'est pour cela que je ne crois en nulle élection de quiconque. Dans le christianisme, une figure me hante, la seule que je prie : la Vierge Marie. C'en est ridicule, mais je crois que j'aurais mieux fait de rester vierge, et de n'être riche que de l'amour oblatif...le reste n'étant que fumées...J'étais fou de rage quand un certain a parlé de "souvenirs d'amitié", il aurait été là que je l'aurais déchiré en morceaux ! Il a bien fait, absolutiste, la tiédeur des sentiments, est une chose qui m'est insupportable, je préfère le vide sidéral. Orla qui est pour moi une sainte, seule décédée qui m'est apparue 3 mois après sa mort, m'aimait d'un amour d'une pureté, cette pureté, je la retrouve chez ma Laïka ! Et qu'est-ce qu'elle riait de mon sale caractère...Quand je pense que tu es passée par tant de lieux où je ne t'ai pas croisée, et ce, jusque sur la place du centre d'Ambert au flanc de l'église ! C'est cet absolu que je cherche, comme toi, et qui n'est pas de l'ordre de cette Terre et qui l'interdit même. Tu as les 10 chiffres pour me joindre.

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    6. Quelle lettre sincère,je t'en remercie du fond des tripes, j'ai l'impression que nous faisons une démarche inversée,la connerie s'est tellement érigée en grand gourou que nous oublions certaines vérités niaises: je vois le visage du Christ en chaque être humain, même lépreux, même Samaritain, ce qui correspond à nos maîtres du PAF, à nos migrants, comme nous ils cesseraient d'exister à l'instant si Dieu cessait de penser à eux une seconde, je ne veux pas avoir l'air de donner des leçons car en effet j'ai fait tout ce qui se fait de pire, et c'est encore de l'orgueil que d'avoir l'air de s'en vanter, mais si en vieillissant j'acquiers une certitude, c'est que nous sommes tous de pauvres hommes et femmes embarqués sur la même arche, et parfois on se trompe d'idée du bien, il faut dire que l'on nous aide pas mal à nous maintenir dans l'erreur.Je crois que notre vocation n'est pas idéologique, mais que nous devons simplement nous occuper de nos proches, présents physiquement, dans un esprit de bienveillance et de pardon.Le seul reproche que j'ai à te faire c'est de ne pas te connaître par les sens, je n'ai jamais vu tes yeux, t'aimer est trop facile.Tu me parles de mon géant danois, nous nous sommes rencontrés dans un pub irlandais, nous avions dansé , nous étions en sueur, j'ai senti son odeur, il a vu mes rides et nous n'avons pas eu peur.Je crois que tes animaux, tes deuils, tes visions, tes amies aryennes sont un refuge, je refuse d'en être un, je viendrai te voir pour de bon et tu verras bien alors si je suis à la hauteur de mes poèmes et je verrai bien si tu es aussi caustique et humain que l'est ta voix.

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  5. Bonsoir Isabelle,

    Un très beau poème, écrit à sang d'encre, dans lequel je vois l'Amour, sublimé, magnifié, triompher de l'Abyme et des cataclysmes...Epée ointe de grâce et de pureté, prête à fendre toutes les armures de l'adversité...A la lecture de tes vers inspirés, je n'aurai qu'un mot : AIMER...

    Poétiquement

    Maxence

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    1. Il te va bien.Je suis heureuse de voir des sillons sur des sillages qui me parlent de toi, mais tes poèmes me manquent terriblement, j'espère tes mots.

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  6. Même si ton poème tempête le feu, il y'a toujours un éclair qui illumine un endroit chargé d'amour: "Je glisse aux ondes lisses d'amours chamarrées"; C'est pas beau ça?
    Belle fin d'année Isabelle.
    Bisous radieux.

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  7. Joli poème qui coule de source et nous ramène au symbolisme de l'eau. Le déluge est à la fois cataclysme vengeur et fin purificatrice d'un monde corrompu.
    C'est la même eau qui donne la vie et qui noie.
    Sans insister sur le mythe de l'arche de Noé, la valence positive du déluge est symbolisée par l'arche ici évoquée. La nacelle romantique rejoint l'intime sécurité de l'arche. On peut sans doute penser en lisant ce poème et c'est peut-être là le propre de toute logique des symboles que les antagonismes significatifs sont contraires mais qu'ils se nouent l'un à l'autre, comme la vague qui vient se coucher au ventre du voilier.
    Un joyeux et saint Noël sans tempête ni barque qui coule.
    LM

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  8. Mon cher Bizak j'ai un aveu à te faire ainsi que des excuses, il m'arrivez parfois de boire le ou les verres de trop qui me rendent hargneuse et c'est ce qui s'est passé quand j'ai commenté ton joli texte romantique, garde ta lumière, je n'ai pas "à t'infuser mon venin ma soeur" comme le disait Baudelaire, la mélancolie est une maladie, qu'au moins elle ne soit pas contagieuse.Tous mes voeux de bonheur vrai.

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  9. LM je ne sais pas qui vous êtes mais j'ai vraiment l'impression d'une certaine communauté, ce n'est pas souvent que j'ai l'impression d'être claire et je vous en ai une profonde gratitude , même le principal intéressé que je tiens en la plus haute estime n'a pas une perception aussi lucide.Etes vous mon frère exilé enfin de retour?

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Lâche toi de toute façon tu es modéré...