samedi 28 février 2015

אני אוהב אותך



Bruges la morte, Khnopff


La lune était bleu nuit sur la place inouïe,
 Sur mon sort s' est enfin refermée ta main ferme,
 En mes veines glacées se ramifiait un germe;
Je rêvais sous le charme,inerte, évanouie.

Je te suivrai aux marches d' un obscur Beffroi
 Suivant le labyrinthe d 'un étroit sillon,
Nous l' avons entendu le divin carillon,
Dissipant le silence du terrible effroi.

 Ton esprit me réchauffe d' un ardent soufflet,
Pichenette au haut mal qui tôt me désespère,
 Brûlant le souvenir des hontes de mes pères,
Contemple en ces canaux ton faunesque reflet.

 Il faudra des moulins chanter la ritournelle,
Il faudra revenir aux chambres ordonnées,
 Aux baisers sur la peau, aux coups de dés donnés,
 Afin de terrasser les morts sempiternelles.

8 commentaires:

  1. Quel beau poème qui ramène un espoir des jours printaniers, même si parfois on sent un brin de nostalgie. Je t'embrasse ma poète.

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    1. Je t' embrasse aussi Bizak, je suis allée vers le nord cette fois, moi qui suis habituée de la côte d' azur, eh bien la mer du nord recèle aussi des trésors,tout comme notre chère Méditerranée!

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  2. T'arrêtes pas en ce moment ! Et en plus tu es une éternelle romantique qui croit aux pouvoirs de l'amour... C'est beau.

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    1. Cher Marginal, j' ai beau vieillir je ne trouve pas de meilleur moteur pour vibrer, mais deux jours après le désespoir montre son ombre noire, mon romantisme est en ombre et lumière! Derrière tes coups de gueule, j' ai l' impression que tu dois être parfois tout tendre toi aussi!

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  3. Heureusement qu’il y a Google pour m’aider à traduire votre titre ! L’Autre nous sauvera-t-il de la laideur et du désordre du monde ? J’aimerais le croire, mais je doute que ce remède soit suffisant... Tout cela est fort bien dit en tout cas.

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    1. Une confidence, c' est aussi avec google que je l' ai trouvé, je ne parle pas l' hébreu!Mais oui espérons, je crois en tout ce qui nous porte, en cette force qui érige les monuments et donne une parole déliée, c' est aussi ce qui nous rapproche ici.

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  4. Bonsoir Isabelle,

    Un beau poème dont la solarité et le suave souffle annonce de nouvelles saisons succédant aux belles endormies que nous venons tous de traverser...Ta poésie est toujours belle à lire et j'ai toujours plaisir à y (re)venir comme on (re)vient puiser à une source d'eau vive...
    Après un périple en Angleterre, entre ciel, mer, côte d'Albâtre et imprenables châteaux d'un autre âge...Autre terre de beautés et de Poésie, j'ai plaisir à (re)venir ici où l'on pénètre silencieux comme dans un jardin sacré...

    Poétiquement,

    Maxence.

    (Ps : dès que je saurai activer les commentaires sur mon site, il sera possible à nouveau d'en laisser, mais décidément je suis un peu Albatros en matière de nouvelles technologies...).

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    1. Ah que de paroles douces à mon oreille, je fais des colères comme une sale gosse quand tu t' éloignes, je suis moins aérienne que toi! Alors j' attends que tes ailes de géant condescendent à la taille des touches de nos claviers pour laisser un sourire sur ton site naturel magnifique, qu' il est beau!

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