jeudi 8 mai 2014

Parce qu' un jour la substance est effleurée

Maxfield Parrish: plénitude.



Tu m'as touchée parfois de tes bras transpercés,
Brûlante était ta main, j' en porte ici la marque,
Puis là , et même ailleurs, c' est le seing de la Parque,
Le sang , le sel et l' eau de ton sein déversés.

J' ai humé ton odeur de chair , de sang tété,
En rampant, nez au sol, j' aspire au sacrifice,
Vil lombric lubrifié glissant seul à l' office,
Jadis déjà je dus rêver de sainteté.

Tant de fois je l' ai vue ta face à mes parois,
Humble icône effacée des demains qui déchantent,
Suaire de mes sueurs dont mes os se repentent,
Ton reflet , rien que lui, s'impose en tant que roi.

Sur le bout de la langue je garde le fiel
Du miel empoisonné des âmes ténébreuses,
Afin que tu oublies les angoisses affreuses
De ton amer séjour sur terre entre deux ciels .

Je n' entends que le bruit de tes membres brisés,
Brise mélancolique au souffle qui m' embrasse,
Toi mon corps, toi mon sang, mon calice, ma race,
Je m' offre à ton baiser, ivre... morte... grisée.

22 commentaires:

  1. Aaah, te revoilà après deux mois d'absence : tu ne peux pas t'empêcher... mais content de te retrouver.

    L'amour et la mort mêlés inextricablement en des mots avec lesquels tu joues à merveille. Tu n'est pas revenu pour rien !

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    1. Cher Marginal, ce que j' aime chez toi, c'est que tu es cohérent, co errant de notre destinée, je réitère ici, je t' aime bien, je ne te vois jamais te contredire, tu es vraiment ce que tu dis de toi, un marginal magnifique, l' authenticité, c' est une denrée rare.

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    2. J'essaie autant que possible d'être "cohérent" oui, et "co errant" aussi avec ceux que j'ai connus quand j'ai débuté sur le net.

      En revanche j'ai honte, je devais être passablement cuit lorsque j'ai pondu mon commentaire : "Tu n'est pas revenu pour rien". Il fallait bien sûr lire "Tu n'ES pas revenuE pour rien".

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    3. Je devais être cuite aussi car c' est ce que j' ai lu! Et pourtant c' est mon métier, mais toi je te lis avec une bienveillance acquise...

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  2. Tu as eue une aventure avec Jésus, qui t'a redonné foi et sainteté :)
    Mais le naturel est démoniaque, soulevant le suaire d'un trésor érigé qui tente les papilles ancestrales de ton envie... ;)

    (Je rigole, besos ma belle ♥)

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    1. Tu rigoles mais tu as tout compris, mon pirate, les voies divines sont impénétrables, mais les autres, les autres....

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  3. Tiens c'est l'heure du goûter, tu me mets l'eau à la bouche...^^

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  4. L'absence t'embellit.
    Simplement te lire pour le plaisir et t'embrasser pour la même raison.
    Amitiés.
    Roger

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    1. Tu as raison, je suis bien plus belle dans le noir, je t' aime d' amitié Roger, bisettes!

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  5. Bonsoir Isabelle,

    Un trés beau poème dont j'aime la force et la prosodie....Mais par-dessus tout et depuis lontemps tu sais qui j'aime derrière les vers...
    Et ne me censure pas trops vite car je pensais qu'ici personne n'était censuré....

    Plait à D(i)eu ta poésie toujours magnifique...

    Poétiquement,

    Maxence.

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    1. Bon sang Maxence, je ne t' ai pas censuré, j' ai cautérisé la plaie tant elle faisait mal, n' as tu pas compris que c' est ta poésie que j' ai aimé d' amour, pas toi tu ne risques rien, ni toi et les tiens, mais comment peux tu ouvrir les " nulle part" et les refermer, ce n' est pas pour rire que j' aime lire, les mots et les regards tranchants comme l' épée, tu étais mon chevalier, crois tu que je peux te perdre sans maudire?

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  6. Bon sang Isabelle, ma belle, tu pensais que je t'avais oublié ? Je suis tellement réclamé de toute part que je m'épuise...Tout le monde m'attend...(au tournant parfois) J'avais besoin de respirer...je ne referme rien...Moi je t'aime autant que tes mots...Mes récits vont revenir bientôt...
    Poétiquement, Ton chevalier
    Maxence

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  7. Respirer, inspirer, aspirer, j' ai vécu de ton souffle, qui est tout ce monde pour moi qui t ' aime tant, pour une fois c' est moi qui vais t' offrir un lien, toi mon cordon ombilical au monde, j' étouffais, vraiment je suffoquais sans toi:
    http://youtu.be/9n2VSe_lja4

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  8. Isabelle,

    Comment fais-tu pour me connaître depuis toujours ? A chaque fois tu fais mouche ! cela fait 5 ans maintenant...qui es-tu Isabelle Dunand ? Merci de ton accueil toujours protecteur et nourricier ...Ma Belle...

    Poétiquement....

    http://www.youtube.com/watch?v=dvgZkm1xWPE

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  9. Je me suis brièvement appelée ainsi, ce n' est plus mon nom, je n' ai pas de nom, cinq ans , tu crois, je te connais depuis Orphée, depuis les mythes antiques, tu es l' aède, le prêtre musicien, l' inventeur de la lyre occupé à créer, poeïen, cinq ans...Tu ne manques pas d' ère!

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  10. Je te contemple depuis longtemps déjà... moi l'attrape rêve...Je suis dans l'air, la mer, la terre, les clartés, les éternités......oups mes ailes, encore mes ailes, qui m'encombrent ici comme cet albatros dont parlait l'autre...

    Merci, Toi dont je ne sais dire le nom,

    L'aède

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  11. "Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
    Va te purifier dans l'air supérieur,
    Et bois, comme une pure et divine liqueur,
    Le feu clair qui remplit les espaces limpides."

    Il disait....Je ne te demande pas tes ailes, juste ta plume.Ton encre a coulé dans mes veines.Je t' aime Maxence.

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  12. Bonsoir Isabelle,

    J'ai retrouvé il y a peu mes gants d'écriture usés, flétris, rapés, mes ailes de papier jaunies, mortes...reposant dans la poussière d'une boite à trésors oubliée...Mais d'un sourire d'enfant ravi de retrouver ce que fit jadis de lui un Poète, ou plus encore...J'ouvris le coffre cramoisi...et là...

    http://www.youtube.com/watch?v=HGy9i8vvCxk&feature=kp


    http://lesrecitsdenullepart.jimdo.com/

    Magie ?


    Poétiquement,

    Maxence.

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  13. Merci pour ce tour,j' étais en train de mourir, j' étais presque morte, as tu vu " la fille sur le pont?" tu m' as lancé quelques poignards.Bon c' est un bon début, il va falloir que tu continues, car moi je faisais grève, tu as remarqué? Je ne venais même plus, c' est une plume d' ange qui a profité d' une insomnie pour voleter ici.Il faudra aussi que tu rouvres les commentaires, je n' ose même pas me réjouir, tu disparais si souvent, et je ne m' en lasse pas, c' est peut être cela, être vraiment amis.

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  14. "...brise mélancolique au souffle qui m'embrasse"... oh je suis tout rougi de n'être pas revenu plus tôt.. tout penaud de n'être pas venu comme un acharnement.
    Je suis un cancre des fidélités de la toile.
    Je m'immisce penaud et paumé.
    Tcharlu

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    1. Nulle excuse à faire ici, c' est toujours à moi de le faire, j' aime beaucoup les cancres penauds, les paumés!

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Lâche toi de toute façon tu es modéré...