jeudi 14 novembre 2013

L' être ange étrangleur

Munch: séparation



La mort est la minute brève,
La caresse trop affermie,
 De l' épiderme honnie amie
 Mettant un terme à de beaux rêves.

 Pont de mains sur mon cou muet,
Tragédie ou opéra bouffe,
Etau si serré qui m' étouffes,
Amuse-toi des os fluets.

 Ce sang coulera dans mes veines,
 Aussi longtemps que les bouffons
Qui croient engendrer...Ainsi font
Les démunis de la déveine.

 Comment as-tu pu menacer
Jusqu' au gémissement fugace,
La pauvre hère qui t' agace
 Sans aucun trésor amasser.

 J' aurais pu tout te pardonner,
Des traumatismes pairs et mères
 Les faims , froidures ou misères
Mais cesse de me sermonner.

 Ou regarde toi dans la tourbe,
 Nous errons tous pauvres humains,
 En ignorant quels lendemains
 Nous prépare un sol qui s' embourbe.

 Je hais le sauvage empaleur,
 Ma colonne brisée se courbe,
 Aucun menteur, sordide fourbe
 N' a jamais su m' offrir de fleurs.

 Des étrangleurs? Mais quelle horreur!

 

25 commentaires:

  1. La petite mort est une simulation que nous nous échinons à travailler.. pour voir si un jour nous serons prêts .
    ...une caresse de trop et nous mourrons.

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  2. La petite mort n'est pas grand chose, me dit que le grand saut, ne doit pas l'être non plus si on la compare à cela. Je ne sais pas pourquoi on fait tout un ratafia autour de quelque chose qui se consomme toujours de façon fort coupé de sa source elle-même. Il n'y a que des humains scindés. Homme ou femme font fonctionner l'engin comme des automates. Ça doit être pour ça que ça les obsèdes autant. Recommencer pour voir si enfin, ils auront enfin une réaction autre que de se vide d'un souffle. :D

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    1. C' est intéressant et pourtant je crois à ce que les cons d' intellos appellent la finitude...

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    2. Le problèmes des cons d'intellos c'est qu'ils pensent toujours. Et que ce mouvement de bassin si prisé n'est pas activé par la pensée mais bien par le centre de l'être. Comme la moitié des gens sont coupés d'eux, ben, il est claire que de toucher l'autre avec autre chose que le génital quand on est scindé, c'est de l'ordre de l'abstrait. Et pourtant le génital est bien plus que le génial que la charmante porno tente de nous cadrer dans un format réduit et simpliste. Du touche pipi pour attardés. Mais va expliquer ça à des cons d'intellos qui pensent que c'est ça le summum extatique... j'ai essayé, j'ai abdiqué. Je rêve d'êtres en un seul morceau. Que la vie circule bordel de partout, pas juste à des points stratégiques à la noix.

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    3. Je suis toujours émerveillée de ce que les " jeunesses" comprennent avec leur sagesse bien à elle! Je vais te faire une confidence mon amie, ce qui me perd et me perdra , c' est de ne pas pouvoir résister à une main téméraire, as tu un remède à cela, toi ma sorcière?

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    4. Oh la vache..continuez comme ça.. j'entends plus rien ... :D.... hein ????

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    5. Mais qui va reprendre les choses en main? On ne s' entend plus! :)

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    6. La main téméraire n'est pas mal, si elle te nourrit mais si elle te vide car sa substance est absente. C'est toi qui te perd. À part nourrir le vide de l'ego qui te retourne au vide, tu n'y gagnes en rien. C'est de se vide que je me suis essoufflée. C'est très souffrant comme manège et de la souffrance du miroir, je n'en veux plus. Fatiguée.

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    7. Tsé la jeunesse va avoir 43 ans... je commence à plus pencher de l'autre côté de la balance. J'ai peut-être rien comprise du tout mais de la connerie du m'as tu vu, j'en ai vraiment ras le pompon. Si on ne peut plus entrer en relation avec l'humain qu'avec du vide et de la constipation énergétique, moi, je préfère créer.

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    8. Ha ha ha!J' adore ça! Mais je suis complètement d' accord, de l' art et encore de l' art, que tout soit acte de création, je t' adore toi!

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  3. J'aime ton poème complètement décentré thématiquement et éclaté, chère Orfeenix. Il est si profond et iconoclaste!

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    1. Ah mon cher Mokhtar, merci de ne pas m' en vouloir de ce désordre!

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  4. Mais pourquoi on ne parle que de mort ici-bas, et au-delà, y'a moyen de s'esquiver au moins?, Parce que moi je vous le dis, je vis ma vie et la mort, j'ai encore le temps. Isabelle la magicienne,tes poèmes sont comme des amulettes, ils éloignent les croque-morts et les pendus!
    C'est pour ça que je t'adore

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  5. Eros et Thanatos, ce sont nos seuls moteurs depuis l' antiquité, je n' ai rien inventé.

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  6. Tu es prolifique en ce moment ! Peut-être pour lutter contre cette mort qui t'obsède, la grande, ou pour prolonger la petite...

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  7. Merci, je viens de comprendre l' allusion de Charlu, c' est mon côté Bécassine! L' empire des sens! Ah non, la strangulation que j' évoque n' a rien de sexuel et ce n' est pas mon truc...En effet je suis terrifiée par la mort et je ne joue pas avec elle.

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  8. Bonsoir Isabelle
    Je viens de relire ce poème qui montre combien les "bais..." n'ont cure de l'autre, seul leur plaisir compte et quand, en plus, ils sont pervers narcissiques, et que pris au piège ils n'ont d'autre solution que de faire taire l'insolente, le sourire en coin, le ricanement et surtout l'indifférence...
    Mieux vaut fuir effectivement.
    J'arrête là :(

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    1. Merci de l' avoir réitéré,c' est le mal du siècle , cette volonté de prise de pouvoir sur l' autre, la violence est partout, dans les mots, les gestes, sur les écrans, acceptée, monnayée, elle remplit les salles, je ne comprends pas sa légitimité.

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  9. Trop belle pour mourir. Il te faut attendre beaucoup, tu sais.....
    Je t'embrasse

    Roger

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    1. C'est tellement charmant, merci Roger, je t'embrasse, tes mots sont jolis comme tes oeuvres de land art!

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  10. En parlant de mort et d'âme qui n'en finit pas de dire au revoir, as-tu lu le livre jubilatoire de Bernard Werber "les Thanatonautes" ?
    Je le conseille à tous, si je puis me permettre.

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    1. Ouii! Il est obsédé par la mort, d' ailleurs les fourmis en sont un autre symbole comme Dali, ces écrivains du destin constituent une réelle culture moderne, par exemple Stephen King, dont j' adore " la dernière marche".

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