vendredi 8 février 2013

Lutte,l'utopie

Ils verraient par delà les cercles d' auréoles,
Ce que l'oeil à main nue peut sentir d' impalpable;
Ils innocenteraient les ivresses coupables,
Ces transports hors de soi, divins souffles d' Eole.

A même l' âme aimée ils humeraient l' encens
Des sens désaltérés purs depuis l' origine;
L' archangélique science aux saveurs androgynes,
Vérité sacrifiée des Prophètes en sang.

Ils scruteraient à coeur la chair de leur scrutin
Aux balances aigües du final jugement
Dont la médiane épée dessine également
Sa cible en noir ou blanc au front de son butin.

Mane, thessel, phares, leur unique devise
Engourdirait leurs membres rompus aux offenses;
Nul ne profanerait les autels de l' enfance,
Ôtant de ses envies le néant qui divise.

Aux soirs écartelés du clair-obscur des pôles,
Leurs hymnes psalmodiées teinteraient les noirceurs
Du prisme lactescent d' une matrice soeur
Nourrie des fluides forces d' une mâle épaule.


26 commentaires:

  1. Ce n'est pas le Klaatu du "Jour où la terre d'arrêta" mais les tréfonds de tes poèmes libérateurs remontent à la surface, le glaive au poing pour la délivrance du mal...

    Bref, jamais sûr de comprendre le sens de tes combats mais ils sont joliment dits ! Besos Belle poétesse de la nuit ♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais si c' est lui! Décidément quel cinéphile!L' amitié c' est comme un mystère sacré, ce qui compte n' est pas de comprendre mais d' aimer!

      Supprimer
  2. Poème sibyllin, chère Orfeenix, qui atteint parfois l'hermétisme. Je crois que sa compréhension nécessite beaucoup de clés mythologiques et historiques aux référentiel très précis. Quatrains très élaborés et beaux. Dans ta philosophie poétique, parvenir au nectar du poème nécessite de l'effort. Cela incitera les gens à lire. Et c'est tant mieux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais non Mokhtar, il n' y a rien à comprendre, je suis juste mauvais poète, quand j' écris c' est clair dans ma tête et tout simple et ensuite mes lecteurs amis me disent que c' est incompréhensible, c' est parce que je n' arrive pas à traduire ce que j' ai vu dans ma tête ou alors qu' il y avait un peu trop de noeuds là haut!

      Supprimer
  3. Ce que j'aime de tes mots, c'est que toujours, j'ai l'impression d'avoir découvert un livre magique où je dois réciter la formule dans un sens très précis. Donc il faut le relire, relire, relire et observer ce qui apparaît. Les images sont multiples et bougent à chaque fois mais la constante c'est le feu dans lequel tout cela a été créer. Ça ne se dément jamais. Beautiful comme toujours.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Voilà, le feu, c' est un mot qui nous va bien à toutes les deux! J' aime beaucoup le mythe de Prométhée qui offre le feu des dieux aux hommes - par contre après il se fait bouffer le foie éternellement, mais ça c' est parce que je bois trop!- Je t' embrasse ma fraternelle rouge!

      Supprimer
    2. Je t'embrasse aussi soeur volcanique et je tenais te remercier car j'ai fais une belle découverte musicale. Je ne connaissais pas Klaatu.

      Supprimer
    3. C' est un ovni des années 70 mais je n' aime que les deux premiers albums, après c' est devenu de la soupe commerciale! Merci à toi pour tes liens toujours denses.

      Supprimer
  4. Depuis les temps immémoriaux, en passant par la mythologie grecque tous les Cupidons et les Psychés de la terre trouvent des embûches! Mais loin de l'utopie mais avec des luttes fut née:Volupté!
    Pour lire tes poèmes Orfeenix, on pense qu'il faudrait être armé(quel mot!)de patience,de culture,d'érudition en veillant à tourner retourner les phrases! Nul besoin de tout cela,il suffisait de mettre du coeur et la lumière serait!
    Ta poésie Orfeenix est toujours nourrie d'amour mais aussi d'espoir et de vérité!
    Je t'embrasse douce Isabelle!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais voilà: ici tout est désordre et beauté, détachement, tempête et volupté!Si on ajoute ton coeur et tes lumières, ce n' est plus une utopie c' est une réalité! Je t' embrasse Bizak le parfait.

      Supprimer
    2. Ah!Non, si je suis parfait, je ne serais pas humain! Les dictateurs, eux sont parfaits.....pour la guillotine!(les pauvres!).

      Supprimer
    3. Ah non, pas la tête! En tout cas pas la tienne!

      Supprimer
  5. Non, non, ça se confirme, tu es de plus en plus hermétique ! Mais ça n'est en rien négatif, au contraire... Quelle densité dans chaque vers !

    Une utopie toute spirituelle que celle-ci et empreinte de mysticisme.

    RépondreSupprimer
  6. Bonjour, Orfeenix.

    Curieusement, j'ai quelque difficulté à commenter sur vos blogs, alors qu'habituellement l'écriture m'est assez facile.
    Est-ce le fait de la poésie, de cette éternelle errance qui s'en dégage et des longues recherches associées qui me retient, à moins que ce ne soit le fait de votre maturité en certains domaines, tout simplement ? Chi lo sa. En fait, je relis Cupidon et Psyché souventes fois afin de bien m'en imprégner. C'est pas évident.
    PS : N'êtes-vous point dans le milieu de l'éducation, au sein duquel j'ai brillamment sévi ? :o)

    RépondreSupprimer
  7. C' est sans doute que l' ambiance y est assez baroque, quoi qu' il en soit, vous êtes le très bienvenu!Oui c' est un joli mythe qui ne se finit pas en métamorphose ou chatiment irréversible pour une fois..
    En effet on ne peut rien vous cacher, je suis prof de français dans un petit lycée privé de Seine et Marne, autant vivre de sa passion! Et vous c' était quelle matière? La même peut être?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je fus prof de maths, mon dernier métier - 36 métiers, 36 misères, me rappelait mon grand oncle - alors qu'étant plus jeune ( certificat d'études primaires et avant), je donnais des conseils en grammaire à l'un de mes bons copains qui, lui, me renvoyait l’ascenseur en m'expliquant les robinets qui fuyaient et les mélanges de vin et d'eau ( Mon père m'avait aidé en affirmant que çà donnait de la piquette ).
      Pour quoi cet engouement vers les beaux textes, la poésie ? Aucune idée. Je dois tout ça à deux de mes professeurs, l'un petit, copie conforme de Laurel, qui a su me faire aimer l'étude du Français et les mille et une ruses de l'orthographe, l'autre, un clône de Hardy, véritable pilier de rugby, qui nous décortiquait Voltaire, Racine... Pendant 3 ans, j'ai suivi leurs cours, et je trainaillais auprès d'eux pour en écouter davantage. C'était un temps où la transmission du savoir était réelle et ne souffrait d'aucun système de pensée, ni d'impératif, fût-il catégorique ou non. Le bon temps, quoi !
      Ce temps ayant accompli son destin, je me réfugie souvent dans les livres, cherchant quelque vérité méconnue, sinon, un peu de complaisance envers mes propres idées. Se connaître sois-même n'est pas à la portée de tous.
      Si vous avez jeté un œil , que j'imagine acéré, sur les parties de mon blog, vous pouvez vous faire une idée assez précise de votre nouvel admirateur.
      Cupidon et Psyché... Éternelle recherche de l'amour pour l'autre, où Eros s'élance souvent et plus souvent s'épuise, où les corps s’attirent et les âmes se rejettent, où les corps se fuient et les âmes se plaisent.
      «L'amour ne peut vivre sans confiance», dit-on.
      Le problème est que l'amour donne des fruits qui, ce jour, sont loin d'être reconnus comme tels, plutôt des trucs bons à jeter.

      Supprimer
    2. Laurel et Hardy donnant le goût de nos belles lettres, c' est un comble!En effet j' ai scruté votre blog et je veux bien pactiser avec " l' ennemi", c' est à dire un scientifique objectif qui pratique une intelligente maïeutique sans se laisser entraîner par le chant des sirènes.Je vous perçois plutôt comme une sorte d' Ulysse dans sa quête initiatique pour être un Homme accompli.Là aussi la conception de l' amour peut sembler désuète avec une Pénélope loyale et désintéressée, mais c' est aussi la mienne.Bien à vous.
      Isabelle.

      Supprimer
  8. D'une mâle épaule...je te reconnais bien là ! Tu m'appelles ???

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C' était pour exalter la complémentarité homme femme si controversée! Je t' ai raté, il faut dire que tu bouges tout le temps...

      Supprimer
  9. C'est vrai que tes poemes sont parfois complexes mais tu reussis toujours à nous emmener avec toi,dans tes combats et tes exhaltations. Merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci à toi cher Christophe pour ta présence réconfortante et pour ces mots qui sont un baume!

      Supprimer

Lâche toi de toute façon tu es modéré...